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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 10:40

Le nombre de chômeurs reste stable en mai 

Les derniers chiffres du chômage, publiés mercredi 26 juin, en très légère hausse sur un mois, montrent la persistance d’un chômage élevé.

26/6/13 - La-Croix.com
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pole emploi

PHILIPPE HUGUEN / AFP

PHILIPPE HUGUEN / AFP

« La Croix » a décidé de suivre quatre personnes en quête d’emploi que nous retrouverons à intervalles réguliers pour faire avec elles le point sur leur situation.

Avec cet article

Après deux ans de hausse continue, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité a marqué une pause en mai, avec 100 chômeurs de plus seulement en métropole, soit tout de même un record de 3 264 500 inscrits, selon les chiffres publiés mercredi  26 juin par le ministère du Travail.

Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A (sans activité) est donc resté stable en mai et celui des demandeurs d'emploi en catégories A+B+C (incluant une activité réduite) est en légère baisse,  « pour la première fois depuis octobre 2010 ». 

Sur un an, la hausse est de 11,5%. En incluant les chômeurs ayant eu une activité réduite, dont le nombre a, lui, diminué de 3 600 (-0,1%), Pôle emploi recensait le mois dernier sur ses listes 4,795 millions d'inscrits, plus de 5 millions avec l'Outre-mer.

 

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une « accalmie » 

Le ministère du Travail a salué une « accalmie » sur le front du chômage, tout en estimant que la « stabilisation » des demandeurs d'emploi au mois de mai « s'inscrit dans une tendance qui reste à la hausse, et le restera dans les mois à venir »

Le ministère ajoute que « Cette accalmie est cohérente avec certains signaux favorables observés ces dernières semaines: bonne tenue de l'intérim depuis octobre (+4,6% en 6 mois), rebond de la production industrielle en avril, légère reprise des embauches en mai selon l'indicateur Acoss (+6,4% pour les embauches de plus d'1 mois) ». 

La tendance reste à la hausse

Toutefois, le ministère souligne que, « venant après une progression particulièrement forte en mars et avril, cette stabilisation de mai s'inscrit dans une tendance qui reste à la hausse, et le restera dans les mois à venir ». « Ce résultat, qui n'est pas encore le retournement attendu, est un encouragement à poursuivre les efforts en vue de l'inversion durable de la courbe du chômage », selon le ministère.

Lors de la Grande conférence sociale pour l'emploi des 20 et 21 juin, François Hollande avait réitéré son engagement à inverser la courbe du chômage à la fin de l'année.

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Philippe Waechter : « S’il y a une amélioration, elle viendra peut-être des emplois aidés »

chef économiste à Natixis Asset Management


« La probabilité de voir le marché du travail s’inverser cette année me paraît quasi nulle. Actuellement, l’activité est quasi étale, et les chefs d’entreprise sont en train d’ajuster à la baisse leurs effectifs. Même si la croissance rebondit aux troisième et quatrième trimestres, les employeurs vont de toute façon attendre de voir si le redressement dure avant de réembaucher. L’amélioration du marché du travail ne se produira donc pas avant 2014. Avant, le niveau de l’activité ne permettra pas une baisse du chômage.

S’il y a une amélioration, elle viendra peut-être en revanche des emplois aidés. C’est en tout cas le calcul du gouvernement, qui vient d’annoncer un renforcement de leur enveloppe. Mais pour l’instant, le principal dispositif, les emplois d’avenir, démarre avec peine car les collectivités locales, qui sont les principaux employeurs, sont en difficulté financière. S’il arrive à faire monter en puissance les contrats aidés d’ici 
à la fin de l’année, ça permettra bien à un certain nombre de demandeurs d’emploi de sortir des statistiques. »

 

RECUEILLI PAR NATHALIE BIRCHEM

 

(1) 440 000 contrats aidés avaient été programmés en 2013, 540 000 sont désormais budgétés, dont 100 000 emplois d’avenir.

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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 10:32
Face à la crise, les salariés veulent des syndicats plus réalistes
Par Derek Perrotte | 27/06 | Les Echos

Selon une enquête TNS Sofres, les syndicats sont jugés « trop politisés ».
51 % des salariés sont prêts à accepter un assouplissement des règles sociales.

Face à la crise, les salariés veulent des syndicats plus réalistes

C'est un sévère rappel à l'ordre au moment où le dialogue social est brandi, tant au niveau national par François Hollande que dans les entreprises par les partenaires sociaux, comme une clef de sortie de la crise. Selon une étude menée en avril par TNS Sofres pour l'association Dialogues auprès d'un panel représentatif de 1.000 Français, interrogés en face à face, ces derniers restent attachés à la présence des syndicats pour les défendre, mais ils remettent de plus en plus en cause leur crédibilité et leur efficacité, sur fond d'impatience face à la persistance de la crise.

 

 
 

Premier enseignement de l'enquête : la crise a aiguisé l'appétit pour le dialogue social dans l'entreprise. Les deux tiers des salariés sondés (secteurs public et privé confondus) lui font plus confiance qu'à l'Etat pour déterminer efficacement les règles sociales. Signe à la fois de l'ampleur des inquiétudes et de la maturation des esprits face à la crise, une majorité de salariés (51 %) estime même qu'il faut « assouplir » ces règles pour restaurer la compétitivité, contre 40 % au contraire soucieux de « protéger au maximum les acquis ». Illustration directe : en cas de difficultés, sept salariés du privé sur dix appellent les syndicats à négocier des accords de compétitivité emploi plutôt que de fermer la porte à ce type de compromis.

 

Ce constat est potentiellement propice à un renforcement du rôle et du poids des syndicats. Encore faut-il que les salariés les jugent à la hauteur de la situation. Or, en la matière, cinq ans de crise ont alimenté les remontrances, toutes en hausse, contre des syndicats « trop politisés » (76 %), mus par une approche « trop idéologique » (69 %) et qui « comprennent mal » les besoins des salariés (53 %) et les réalités économiques (50 %, avec un bond de 10 points depuis 2010). La part des salariés jugeant les syndicats « inefficaces », au plus bas en 2008 avant la crise, a rebondi depuis de 14 points et atteint 38 %.

 

« La question de l'efficacité des syndicats en temps de crise ressort comme l'elément crucial de l'enquête. Les salariés les appellent à plus de pragmatisme et de réalisme, non pas pour donner un blanc seing au patronat, mais pour bâtir par le compromis plutôt que par la contestation des solutions adaptées », analyse Jean-Dominique Simonpoli, directeur général de Dialogues. L'air du temps serait ainsi plus favorable aux syndicats réformistes qu'aux contestataires. Par ailleurs, six Français sur dix continuent d'estimer que tous « les syndicats se ressemblent » et jugent qu' « il y a trop de concurrence entre les syndicats ».

Effectifs à renouveler

Le signal n'est pas à prendre à la légère pour des organisations mises au défi de renouveler des effectifs vieillissants : leur manque de proximité avec le terrain est désormais la principale raison de non-syndicalisation avancée dans l'enquête, devant la traditionnelle peur des représailles, qui dominait encore le podium en 2008 et 2010 et est désormais en outre talonnée par les critiques sur l'inefficacité des syndicats.

La réforme de la représentativité de 2008, en leur imposant de gagner lors des élections professionnelles leur place à la table des négociations, a beaucoup poussé les syndicats à repartir au contact de la base. Cette enquête leur rappelle que le chemin sera long.

Derek Perrotte
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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 13:29
Le Monde dépose un recours pour obtenir des chiffres de Pôle emploi

Depuis plusieurs mois, de multiples retours m'ont été faits sur l'inégale répartition territoriale des agents de Pôle emploi. Pour étayer ce sujet, je demande depuis le début de l'année à Pôle emploi de me fournir les chiffres détaillés de la taille des "portefeuilles" de chômeurs par conseiller et par agence.

Ces données sont facilement accessibles sur le logiciel interne de Pôle emploi. Le 26 juin 2012, Pôle emploi a d'ailleurs publié la taille moyenne sur l'ensemble du territoire. En moyenne un conseiller suit 161 chômeurs à Pôle emploi. Mais dans certaines agences, ce chiffre monte jusqu'à 500. Depuis le 26 juin 2012, Pôle emploi n'a jamais publié de mise à jour de ce chiffre.


Il suffirait à la direction de faire une extraction de ces données sur les mille agences françaises et de me fournir un tableau. Pôle emploi est un organisme public et est soumis à l'obligation de communiquer ses données à n'importe quel citoyen qui le demande.

Après de nombreuses demandes faites de manière formelles et informelles, la direction de Pôle emploi m'a régulièrement répété qu'elle me fournirait ces données, en repoussant systématiquement l'échéance. Mercredi 12 juin, lors d'un colloque organisé à Sciences Po, j'ai à nouveau demandé, notamment au directeur de Pôle emploi, s'il pouvait s'engager dans une démarche de publication de ses données.

 

Jean Bassères n'a donc visiblement aucune intention de me fournir ces données. A ma demande, formulée juste après la conférence, de me fournir également les indicateurs de performance de Pôle emploi calculés régulièrement pour être fournis à l'Unedic, M. Bassères m'a affirmé "qu'il verrait, mais que ces chiffres sont compliqués à lire". Le refus de publier ces données (qui sont calculées régulièrement par le service statistique de Pôle emploi), ne semble reposer sur aucun cadre légal.

C'est pourquoi Le Monde a décidé de saisir la commission d'accès aux documents administratifs (CADA). La CADA est une institution indépendante chargée de faire appliquer la loi du 17 juillet 1978 qui "reconnaît à toute personne le droit d'obtenir communication des documents détenus dans le cadre de sa mission de service public par une administration".  A l'heure où le chômage explose, refuser de publier des données aussi cruciales pour les chômeurs et plus largement pour les citoyens français, nous semble en effet inexplicable. Je tâcherai de rendre compte sur ce blog des suites de cette démarche.

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 13:44

 

Pôle Emploi et la députée Monique Iborra. /Archives.

Pôle Emploi et la députée Monique Iborra. /Archives. 

 

84 % des offres d'emploi échappent à Pôle Emploi

 

Rapporteure pour la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale du rapport d’évaluation du service public de l’emploi en France, la députée Monique Iborra (PS) a présenté hier à Toulouse ses propositions pour améliorer le fonctionnement de Pôle Emploi et des acteurs de l’emploi. Le diagnostic de la députée de la 6e circonscription de Haute-Garonne a été remis au ministère de l’Emploi et au Premier ministre.

Trop d’organismes. Entre les agences de Pôle Emploi, les missions locales, les maisons de l’emploi et les écoles régionales de la deuxième chance, 62 000 organismes accompagnent les demandeurs d’emploi en France. «Chacun travaille de son côté ce qui aboutit à un retour différé à l’emploi», déplore Monique Iborra, qui préconise que les conseils régionaux soient désormais «les chefs de file de l’insertion professionnelle, de l’apprentissage, de l’orientation et de la formation».

Pôle Emploi : un «mammouth» à dégraisser. La fusion des anciennes ANPE et Assedics a rendu le fonctionnement des services extrêmement compliqué. «L’un s’occupait de l’accompagnement des demandeurs, l’autre des indemnisations. Or ce n’est pas le même métier. Aujourd’hui, un demandeur d’emploi qui vient de s’inscrire doit attendre entre huit et quinze jours avant de connaître le montant de son indemnisation. La centralisation reste importante au niveau national ce qui alourdit les procédures. Ainsi, le premier entretien pour une personne qui vient de s’inscrire au chômage n’a lieu que quatre mois après la première déclaration ; il faut être plus rapide !»

Pas assez efficace. Lors de leur enquête, les auteurs du rapport parlementaire ont visité cinq régions, ont observé des entretiens de Pôle Emploi et «se sont mis à la place du demandeur d’emploi». Leurs conclusions sont accablantes : «Lors d’un entretien avec un conseiller qui doit durer 50 minutes, les trois quarts du temps sont consacrés à remplir des dossiers. Une simplification s’impose». Par ailleurs, et c’est le plus inquiétant, Pôle Emploi ne récolte que 16 % des offres d’emploi. «Les entreprises estiment que les lourdeurs administratives ne répondent pas à leur demande. Nous préconisons que des équipes spécialisées aillent démarcher les entreprises et que soit établi un portail général de l’ensemble des offres d’emploi» affirme Monique Iborra.

Manque de clarté. Selon le rapport, «les conseillers n’ont aucun moyen de savoir si les demandeurs qu’ils ont accompagnés ont pu retrouver un emploi». Quant aux bénéficiaires du RSA, ils sont baladés entre Pôle Emploi et le conseil général. «Nous suggérons qu’une assistante sociale du conseil général soit détachée dans chaque agence de Pôle Emploi» ajoute Monique Iborra.

Trop d’exclus. La députée propose enfin que les radiations «soient graduées» et que les demandeurs d’emploi les plus en difficulté, découragés par la barrière d’internet, «soient reçus physiquement». «Sinon c’est l’exclusion numérique» considère Monique Iborra.

 

La Déêche du Midi, vendredi 14 juin 2013

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 13:29
FRANCE

 

Chômage : plus de 40.000 nouveaux inscrits à Pôle emploi en avril
Par Les Echos | 30/05 | 12:14 | mis à jour à 12:59

Les chiffres d’avril ne seront «pas bons», prévient Jean-Marc Ayrault. Si tous les acteurs se mobilisent, « il n’y a pas de fatalité à voir le chômage augmenter perpétuellement », estime le Premier ministre.

Les chiffres du chômage pour avril seront publiés ce jeudi soir à 18 heures. - AFP
Les chiffres du chômage pour avril seront publiés ce jeudi soir à 18 heures. - AFP

Le chômage encore au plus haut. Alors que les chiffres du chômage pour avril seront publiés ce jeudi soir à 18 heures, il faut s’attendre à « plus de 40.000 » nouveaux inscrits à Pôle emploi le mois dernier, précise une source officielle aux « Echos ».

 

 
 

Les chiffres « ne seront pas bons », a déclaré ce jeudi matin Jean-Marc Ayrault. Dans une interview au groupe de presse Ebra (Le Dauphiné Libéré, Le Progrès, Dernières nouvelles d’Alsace, etc), le Premier ministre explique  : «  Nous sortons d’une période de deux trimestres d’une récession qui touche la France et toute la zone euro. Dans ces conditions, le marché de l’emploi ne peut repartir ».

Jean-Marc Ayrault appelle « les entreprises, les salariés, les collectivités, les missions locales, les services de formation » à se « saisir des  mesures d’accompagnement que l’Etat met à leur disposition » ( emplois d’avenir , contrat de génération ...). Si tous les acteurs se mobilisent, « il n’y a pas de fatalité à voir le chômage augmenter perpétuellement », assure-t-il. Tout en reconnaissant qu’il faudra du temps « avant que ces réformes de structure produisent leurs effets ».

En mars, le chômage avait atteint de nouveaux records . Le nombre d’inscrits à Pôle emploi a progressé de 36.900 en mars, à 3,224 millions. Si l’on y intègre aussi les demandeurs d’emploi ayant travaillé dans le mois, le nombre de chômeurs dépasse alors les 5 millions.

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 11:58

 

Le Point.fr - Publié le 29/05/2013 à 11:19 - Modifié le 29/05/2013 à 11:44

Selon l'Organisation pour la coopération et le développement économiques, la croissance restera négative en 2013 et le chômage continuera à augmenter en 2014.

Photo d'illustration. Photo d'illustration. © Fred Dufour / AFP

 

Pas d'heureuse nouvelle en perspective : selon les prévisions économiques annuelles de l'OCDE, le chômage continuera à augmenter jusqu'à la fin de l'an prochain en France. Et l'économie ne se redressera qu'avec lenteur en 2014. L'activité "stagne" en France et la croissance restera "négative" en 2013 avant de redevenir légèrement positive avec un modeste 0,8 % attendu l'an prochain, soit "un niveau bien en deçà de son potentiel", indique l'Organisation pour la coopération économique et le développement économiques (OCDE), dans son rapport annuel.

 

 
 

Les experts de l'OCDE s'attendent donc à un taux de chômage de 11,1 % en 2014, contre 10,7 % en 2013. Surtout, ils ont révisé ce taux à la hausse par rapport à leurs dernières prévisions de novembre dernier, quand ils s'attendaient à un taux de chômage de 10,9 % l'an prochain. Le président de la République François Hollande a réaffirmé à la mi-mai son engagement d'inverser la courbe du chômage avant la fin 2013. "Je réédite ici devant vous, en prenant des risques mais aussi mes responsabilités, que la courbe du chômage peut s'inverser d'ici à la fin de l'année", avait-il affirmé le 16 mai, lors d'une conférence de presse, en ajoutant : "La bataille ne sera gagnée à long terme que si la croissance revient."

Accélérer les réformes

Au terme d'une hausse ininterrompue de 23 mois, 3,2 millions de chômeurs étaient inscrits en France en mars, un record absolu. De ce point de vue, l'OCDE met en garde contre les attentes trop fortes et les prévisions trop optimistes. "Les risques de dégradation par rapport aux prévisions sont importants, surtout si les réformes structurelles sont mal expliquées ou mises en oeuvre partiellement, et insuffisantes pour rétablir la confiance", avertit l'organisation. Il faut donc accélérer les réformes, juge l'OCDE, qui préconise par exemple d'"encourager la modération salariale et de mettre en oeuvre un salaire minimum plus faible pour les jeunes adultes".

 

Et, pour permettre d'atteindre l'objectif de réduction du déficit, au moins structurel, il "serait particulièrement indiqué d'améliorer encore la structure de la fiscalité en abaissant les cotisations sociales, en éliminant les niches fiscales et sociales inefficaces et en relevant les impôts sur la propriété, les droits de succession et les taxes environnementales", selon ce rapport. Selon l'OCDE, le déficit public français devrait atteindre 4,0 % du PIB cette année, contre 3,4 % attendus en novembre, avant de revenir à 3,5 % en 2014. En novembre, l'OCDE jugeait encore possible de passer sous la barre des 3 % l'an prochain.

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 10:21
L’Unedic planche sur la complexité des indemnités chômage

Il s'agit d'une petite révolution à son échelle pour l'Unedic. Le bureau de l'organisme qui gère l'assurance-chômage doit adopter jeudi 23 mai un rapport qui fait un état des lieux de la complexité des règles d'indemnisation des chômeurs. Ce rapport, révélé par l'agence spécialisée AEF, et dont Le Monde s'est procuré une copie, liste notamment les deux "points noirs" pour les chômeurs : le cumul entre une activité réduite et les allocations et la détermination du salaire de référence qui sert à calculer le niveau d'indemnisation.

Depuis la vague de menaces de suicide qui a suivi l'immolation d'un intérimaire devant une agence Pôle emploi à Nantes en février, la complexité des règles de l'assurance-chômage est critiquée de toute part. Jusqu'ici, l'Unedic avait plutôt tendance à faire le dos rond. Dans un entretien au Monde, le 15 mars, Patricia Ferrand, la vice-présidente (CFDT) de l'organisme, avait ainsi défendu que "la complexité des règles reflète celle du marché du travail", en plaidant d'abord pour une amélioration de la formation des conseillers de Pôle emploi.

Mais le rapport qui doit être adopté jeudi acte que certaines règles sont devenues tellement complexes que les chômeurs, et parfois même leurs conseillers, ne les comprennent pas. En matière de cumul entre allocations et activité réduite "le calcul reste mal connu et les seuils peu compris. Ce qui peut conduire à hésiter vis-à-vis d'une opportunité de travail, voire à la refuser", explique notamment les résultats d'une étude menée sur 70 chômeurs. L'Unedic constate que les seuils qui interdisent le cumul plus de 15 mois, ou lorsque l'activité dépasse les 110 heures dans le mois, ou au-delà d'un certain niveau de rémunération, sont contestés. "Ils peuvent provoquer une suppression de toute allocation en raison du dépassement de seuil même minime", constate le rapport, qui plaide pour limiter voire faire disparaître ces seuils.

 

 "Disparition des dispositions obsolètes"

Le rapport préconise qu'une règle simple soit appliquée : les chômeurs verraient leurs allocations ponctionnées de 63 % du salaire perçu en cas d'activité réduite, ce qui empêcherait à tout chômeur de perdre de l'argent en acceptant de retravailler. Un plafond de cumul entre les allocations et les salaires permettrait de supprimer le seuil des 110 heures. Ces solutions sont très techniques, mais elles pourraient simplifier la vie des chômeurs qui doivent bien souvent jongler avec les justificatifs pour être indemnisés correctement et à temps. Quand ils ne voient pas leurs allocations tout simplement interrompues sans comprendre pourquoi.

 

Sur le calcul du salaire de référence, l'Unedic revient sur un sujet de contestation récurrent : celui de l'intégration ou non des primes exceptionnelles. Mais là le rapport se contente de prôner la clarification des déclarations d'employeur, en estimant que les primes sont aujourd'hui trop diverses pour que les règles soient simplifiées. Enfin, l'Unedic plaide pour "un examen formel de l'ensemble des textes, afin d'améliorer la lisibilité et la cohérence de la réglementation", en avançant "un allègement des rédactions" ou une "disparition des dispositions obsolètes". Ce sujet n'est pas mineur : le "précis de l'indemnisation du chômage", censé résumer les règles applicables, dépasse à lui seul les 300 pages. En ligne de mire, les nombreuses annexes à la règle générale, comme celle destinée aux dockers qui ne concerne aucun chômeur "cette profession ayant progressivement disparu" ou celle destinée aux "salariés occupés hors de France". Pas un mot en revanche sur les ultra-sensibles annexes des intermittents du spectacle et des intérimaires.

 

Si le rapport ne préconise pas de grande bouleversement de l'indemnisation des chômeurs ou des relations entre l'organisme paritaire et Pôle emploi, ses idées pourraient bien simplifier la vie des chômeurs et des conseillers si elles étaient adoptées. Réponse cet automne lors de la renégociation des règles d'indemnisation par les syndicats et le patronat.

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 16:16
Pourquoi le chômage ne baissera pas en 2013

Agence Pôle emploi à Marseille.

Agence Pôle emploi à Marseille. P. Magnien/20Minutes

SOCIAL - L’exécutif a épuisé toutes ses marges de manœuvre...

Malgré l’objectif maintes fois répété par le chef de l’Etat d’inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année, voici une nouvelle statistique qui le rend encore un peu plus illusoire. Au premier trimestre, 20.300 postes salariés ont été détruits, a annoncé vendredi matin l'Insee, portant le total à 133.800 depuis un an.

Le chômage, une lame de fond

Rien ne semble en mesure de stopper cette lame de fond d’autant qu’avec six mois de recul du PIB, la France est officiellement entrée en récession depuis jeudi. François Hollande a jugé «probable» que la croissance de la France sera «nulle» en 2013. Or elle doit atteindre 1,2% pour stabiliser le chômage et 1,7% pour le faire baisser.

Résultat: «L’ajustement sur l’emploi va donc continuer», explique Philippe Waechter, économiste chez Natixis Asset Management. «Le niveau actuel de l’emploi équivaut à celui qui prévalait au quatrième trimestre 2005. Autrement dit, bien plus grave que la récession, la France est entrée dans une crise sociale historique qui se rapproche dangereusement d’une situation de dépression», s’inquiète pour sa part l’économiste Marc Touati.

En théorie, l’exécutif a plusieurs cordes à son arc «pour limiter la casse», comme le résume l’économiste Matthieu Plane. Le premier est le traitement social du chômage, c'est-à-dire le recours aux contrats aidés financés au trois-quarts a minima par l’Etat, comme les contrats d'accompagnement dans l'emploi dans le public ou les contrats initiative emploi dans le privé. 390.000 ont été budgétés pour 2013.

Des contrats aidés à l’efficacité limitée

S’ils permettent de faire sortir leurs titulaires des chiffres de Pôle emploi, leur efficacité est réduite, surtout dans la sphère publique afin de retrouver un travail par la suite, selon une étude récente du ministère du Travail. Mais surtout, ils coûtent cher. Plus de 2,1 milliards d’euros prévus cette année, si on additionne les 100.000 contrats d’avenir annoncés par le gouvernement. Problème, à l’heure où la France doit revenir d’ici 2015 sous la barre des 3% de déficit, difficile de créer plus d’emplois aidés.

La seconde rustine que les entreprises vont certainement utiliser pour limiter les suppressions de postes est la possibilité prévue par la dernière réforme du marché du travail de signer un accord de maintien dans l’emploi. C'est-à-dire baisser le temps de travail et les salaires pendant deux ans au maximum. Mais la mesure ne va pas créer d’emplois.

Une baisse illusoire du coût du travail

Troisième levier: la baisse du coût du travail. Il va déjà diminuer de 3% via le plan de compétitivité présenté en novembre, qui prévoit une baisse de charges de 6% d’ici 2015, soit 20 milliards d’euros d’allégements, financés au tiers par une hausse de la TVA en janvier prochain. Dans un entretien accordé à 20 Minutes, le patron de Virgin Mobile et candidat à la tête du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, veut aller plus loin «en transférant les charges familiales sur la CSG et la TVA». «En France, à cause des fortes contributions à la charge des employeurs, l’écart entre salaire brut et salaire net est énorme, l’un des plus élevés de l’OCDE. L’offre et la demande de travail en sont pénalisées. Avec une autre fiscalité, nul doute que le chômage serait plus faible», explique Bruno Cavalier, économiste chez Oddo Securities.

Malgré tout, il paraît difficile à court terme que le gouvernement accède à cette demande récurrente du patronat au moment où l’Insee révèle que le pouvoir d’achat a baissé de 0,9% en 2012, du jamais vu de 1984. Conséquence directe: les dépenses de consommation se sont affaissées de 0,5 % l’an dernier, une première depuis 1993, et encore de 0,1% entre janvier et mars 2013. Pas question donc de transférer une baisse supplémentaire des charges sur les ménages. Impossible non plus qu’elle soit financée par l’Etat alors que les caisses sont vides.

Réforme de la formation professionnelle

«Aujourd’hui, sans croissance, faire baisser le chômage est donc mission impossible», analyse Matthieu Plane. Jacques Attali, dans un entretien aux Echos, place de gros espoirs dans la réforme de la formation professionnelle, un maquis de 55.000 organismes gérant 32 milliards d’euros par an, mais elle ne sera pas mise en place avant la fin de l’année. «Cette réforme permettrait de créer 500.000 emplois en un an, à budget quasi-constant. C’est une révolution fondamentale à faire d’urgence», assène l’ancien conseiller de François Mitterrand.

Autre piste, mais qui elle aussi n’aura pas d’effet concret en 2013: la politique européenne. Paris et Berlin réfléchiraient à un plan commun pour allouer des crédits, jusqu’à 60 milliards d’euros, aux entreprises de l’Union qui recrutent. Par ailleurs, le budget européen pour la période 2014-2020 prévoit six milliards d’euros pour lutter contre le chômage des jeunes, qui dépasse la barre des 50% en Grèce ou en Espagne. Un problème brûlant qui sera au cœur du prochain conseil des chefs d’Etat et de gouvernement qui se tiendra à Bruxelles en juin.

* Mathieu Bruckmüller

 

20Minutes.fr, jeudi 16 mai 2013

 
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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 13:57

 

Appel unitaire ci dessous,
auquel EELV s'associe.
"Die In" = manifester en s'allongeant par terre
http://www.homophobie.org/

Journée mondiale de lutte contre l'homophobie, la lesbophobie, la biphobie, la transphobie

Voilà des mois que nous dénonçons l'action de groupes réactionnaires contre le projet du mariage pour tous (La Manif pour tous, CIVITAS, les mouvements d'extrême droite et le récent "Printemps Français" entre autres) encouragée par des responsables de partis politiques (UMP, FN, Démocratie Chrétienne). Force est de constater que les agressions et les insultes homophobes, lesbophobes, biphobes et transphobes se multiplient établissant un climat de peur et de haine que chacun-e d'entre nous ressent et subit quotidiennement. Contre les intimidations et les agressions, ne nous laissons pas faire !

 

De plus, les hésitations et certains silences du gouvernement en place contribuent à légitimiser ces actes de violences. C'est désormais à chacun-e d'entre nous de se mobiliser. Et se mobiliser ensemble. Nous refusons clairement l'ordre moral hétérosexiste caractérisé notamment par le maintien de la "famille traditionnelle" et patriarcale, et la revendication assumée de positions et agressions homophobes aussi inacceptables que révoltantes.

 

Nous, organisations et individu-es de Haute-Garonne, réaffirmons que l'égalité des droits n'est pas discutable. Quoi que nous pensions de l'institution du mariage, elle ne doit pas dépendre de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre des individu-e-s. L'égalité des droits ne règlera pas du jour au lendemain la question de l'oppression des Lesbiennes-Gays-Bi-Trans, soumis quotidiennement à des violences physiques et morales, mais la suppression des discriminations institutionnelles est un début. En tant qu'organisations luttant contre toutes les formes d'oppressions, nous ne tolérons pas l'homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie ambiantes.

 

ParcE quE l'égalité dEs droits Pour toutEs Et tous n'Est Pas négociablE, il est intolérable que des responsables politiques appellent à la violence et que des mouvements d'extrême droite défilent tranquillement dans la rue pour exprimer leur haine et leur dégoût des trans, pédés, bi-e-s, gouines. Nous ne laisserons plus les opposant-e-s au mariage pour tous, porter atteinte à nos libertés, nos corps, nos vies, nos désirs, nos identités, nos amours, sans opposition radicale, sans manifester notre colère, sans riposter tant qu'il le faudra.

Contre l'homophobie, la lesbophobie, la biphobie, la transphobie, riposte radicale !
Vendredi 17 mai à 17h30
Rassemblement/Die-in
Square Charles de Gaulle - Métro Capitole

Premiers signataires : Act Up Sud Ouest, Alternative Libertaire, CNT, Nouveau Parti Anticapitaliste, OCML Voie Prolétarienne, Union Antifasciste Toulousaine

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 11:04
Rosecelavi, pasionaria des droits des chômeurs

Capture d'écran du site Recours-radiation

 

Depuis bientôt cinq ans, il n'y a pas beaucoup de journées que Rose-Marie Péchallat passe sans se connecter au moins une fois à son site dédié à aider les chômeurs en prise avec Pôle emploi. « Si je ne le fais pas, j'ai ensuite trop de boulot à rattraper », explique cette dynamique retraitée de 63 ans depuis le petit bureau de son appartement situé sur le colline de la Croix-Rousse, à Lyon, d'où elle répond en continu aux demandes d'aide sur le forum de Recours-radiation.

 

Par son travail et l'expertise qu'elle a pu acquérir, Rosecelavi (son pseudo sur le forum), avec environ 100 000 visites mensuelles revendiquées, est devenue la référence des petits et des grands "bugs" que peut connaître Pôle emploi. C'est elle qui a ainsi alerté la presse après qu'une chômeuse fréquentant son forum eut reçu un courrier de Pôle emploi lui donnant 22 000 ans pour rembourser un trop-perçu de plusieurs milliers d'euros. Le raout médiatique qui a suivi a conduit Pôle emploi a suspendre cette dette. C'est encore Rosecelavi qui a montré que des chômeurs se faisaient parfois radier pour n'avoir simplement pas répondu au téléphone.

 

Ce jour-là, elle est mi-figue, mi-raisin. La veille, une chômeuse en fin de droits à qui Pôle emploi réclamait plusieurs milliers d'euros n'a obtenu raison qu'à moitié, après avoir suivi ses conseils en saisissant en référé la justice administrative. « La juge l'a sermonnée, lui reprochant d'avoir eu recours à une procédure d'urgence. Mais cela a tout de même eu un effet, puisque Pôle emploi a subitement annulé la dette juste après le dépôt du recours, alors qu'elle se battait depuis plusieurs mois sans succès pour faire valoir ses droits au RSA », explique Mme Péchallat.

 

Interpeller le plus de monde possible

Le plus souvent, Rosecelavi conseille aux chômeurs d'interpeller le plus de monde possible avec des courriers bien charpentés du point de vue juridique. « Voici le courrier que je vous propose d'adresser au Directeur du Pôle Emploi dont vous dépendez », explique-t-elle par exemple à une assistante maternelle à qui Pôle emploi réclame plus de 24 000 euros. Une aide précieuse pour des chômeurs parfois perdus dans la complexité de la législation et des recours possibles. « Pour la plupart des gens qui viennent sur le forum, cela change d'avoir quelqu'un à leur écoute, alors que Pôle emploi est parfois un mur », explique David, fonctionnaire de 35 ans qui a créé le site après que son parrain a été victime d'une radiation injustifiée.

 

C'est l'énergie de cette militante proche des associations de chômeurs très marquées à gauche, comme AC !, qui permet au site de fonctionner. Grâce à sa carrière de conseillère Pôle emploi, Mme Péchallat bénéficie de bons contacts au sein de l'organisme, qui l'aident dès que les questions deviennent trop techniques. « La déshumanisation atteint des degrés incroyables. Les courriers sont souvent incompréhensibles et Pôle emploi n'explique presque jamais pourquoi on lui doit de l'argent. C'est inadmissible, c'est comme ça qu'un chômeur a fini par s'immoler à Nantes », lâche celle qui avoue, les larmes aux yeux, avoir été « remuée » par ce terrible suicide d'un intérimaire privé d'indemnités devant une agence, en février.

 

Sa grande victoire a été de faire bouger l'organisme sur les règles de radiation. Après de nombreuses alertes, Pôle emploi a accepté de mettre un terme, fin 2012, à la rétroactivité des radiations, qui conduisaient certains chômeurs à devoir rembourser des indemnités déjà perçues en plus de subir une sanction. « Depuis, le traitement des dossiers de radiation s'est amélioré », convient-elle. Son grand sujet est désormais la récolte des trop-perçus. « Pôle emploi a mis la pression pour récupérer des sommes qui ne sont la plupart du temps pas du fait d'une fraude, mais d'une simple erreur de déclaration de chômeurs, ou même parfois de Pôle emploi lui-même », explique Mme Péchallat.

 

Ignorée par la direction

Son action acharnée irrite au sein de l'institution. La direction l'ignore totalement, et le médiateur de Pôle emploi, Jean-Louis Walter (ancien syndicaliste CFE-CGC), officiellement chargé de traiter des recours adressés par les chômeurs, la soutient seulement du bout des lèvres. « Elle travaille sérieusement , mais il faut qu'elle fasse attention à ne pas toujours tirer dans tous les sens », lâche-t-il. « Elle écrit dans chaque cas aux députés, au ministre du travail, à la direction de Pôle emploi, au défenseur des droits, qui ensuite m'écrivent à leur tour. Tout cela me fait perdre du temps que je ne peux pas passer sur les dossiers », se plaint il.

 

Rose-Marie Péchallat estime pour sa part que « les services du médiateur répondent en deux mois, quand ils répondent, alors qu'il s'agit de situations où les chômeurs n'ont même pas de quoi se nourrir. Si on court-circuite le médiateur, c'est dans l'espoir qu'il y en ait au moins un qui se bouge dans le tas. Je suis persuadée qu'il suffirait que Pôle emploi ouvre une ligne d'urgence avec des gens compétents ou que le médiateur s'inspire du fonctionnement de notre site pour régler la plupart des problèmes ».

 

Les syndicats, cogestionnaires de l'Unedic, ne sont pas plus attentifs à son travail. « Aucun négociateur de convention ne m'a jamais demandé mon avis », déplore-t-elle. « Ils ne gèrent pas l'assurance chômage en bon père de famille, mais en brutes épaisses. Moins de 50 % des chômeurs sont indemnisés et les règles sont rendues délibérément complexes pour passer des gens à la trappe », explique celle qui se débat dans le système parfois kafkaïen de l'indemnisation. Son énervement la pousse même à qualifier Pôle emploi « de système totalitaire qui ne justifie jamais ses décisions et qui n'explique pas comment y faire recours ».

 

Derrière elle, une orchidée, offerte par une chômeuse reconnaissante, l'apaise. « Mais les plus beaux remerciements sont les lettres qui me sont adressées par des chômeurs qui expliquent que leur combat contre Pôle emploi leur a permis de retrouver leur dignité », défend Mme Péchallat, qui ne voit décidément le salut des chômeurs que dans la lutte contre l'organisme.

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