Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 09:13
Pôle emploi: le médiateur Jean-Louis Walter se décrit comme un «équilibriste»
3 mai 2013 à 08:24 le Monde.fr
Jean-Louis Walter le 9 avril 2013 dans une agence de pôle emploi à Paris
Jean-Louis Walter le 9 avril 2013 dans une agence de pôle emploi à Paris (Photo Martin Bureau. AFP

Pris en étau entre des chômeurs en détresse et une institution en «hyperactivité administrative», le flegmatique médiateur de Pôle emploi se décrit comme un «équilibriste». Mais, à 63 ans, l’ex-numéro deux de la CFE-CGC, amateur de bonne chère, aime surtout mettre les pieds dans le plat.

La médiation, Jean-Louis Walter s’y est initié à Mulhouse, au coeur des ateliers Peugeot, dans les années 1970. Ingénieur frais émoulu des Arts et métiers, il planche alors sur la future 104. «En tôlerie, il y avait 17 nationalités différentes, le compromis, c’était tous les jours», raconte-t-il avec un accent alsacien marqué.

Doté d’une «âme de leader» cultivée chez les scouts, il atterrit à 27 ans au syndicat des cadres, après s’être «frité» avec son directeur. «J’y ai trouvé des gens très bien, sans doctrine, aussi bien socialistes que RPR», se souvient celui qui revendique «des amis à droite comme à gauche» et dit «ne pas trop aimer les extrêmes». Pour le jeune homme qui aime «jouer les poils à gratter», c’est une révélation. Et le début d’une ascension qui le mènera au poste de numéro deux de la centrale.

Après 38 ans chez Peugeot et 30 ans de syndicalisme, «usé par les blocages et les débats à n’en plus finir», il est nommé, sur recommandation du président Jacques Chirac, conseiller général des établissements de santé, avant d’intégrer l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS), une expérience «bizarre» mais instructive.

C’est à ce moment-là, en 2010, que le premier médiateur national de Pôle emploi, Benoît Genuini, jette l’éponge avec fracas après la remise de son premier rapport annuel. L’ex «Monsieur emploi» de la CFE-CGC, qui a négocié pas moins de cinq conventions d’assurance-chômage en tant qu’administrateur de l’Unédic, est nommé à son poste.

Menaces de suicide

De son prédécesseur, Jean-Louis Walter dit: «Il ne connaissait ni le sujet, ni la matière. Il s’est lancé à l’offensive et a pété les plombs rapidement». «Il faut des personnes d’une grande indépendance d’esprit pour faire cette mission», juge de son côté l’intéressé, qui affirme que tous ses anciens collaborateurs sont partis, «sauf un ou deux, écoeurés de la façon dont ça se passe».

A Pôle emploi, où son bureau se trouve «au même étage mais à l’opposé» de celui du directeur général, le médiateur dit jouir d’une totale indépendance et travailler en confiance: «Avec Jean Bassères, ça se passe très bien. Ca ne veut pas dire qu’on s’embrasse sur la bouche, c’est un garçon qui a du punch, moi aussi».

Patient, il se réjouit de, peu à peu, faire bouger les choses. Récente victoire: une réforme des procédures de radiation des listes de Pôle emploi, réclamée de longue date par les associations de chômeurs. Ces dernières saluent une «écoute» et un homme qui «prend les dossiers à bras-le-corps», mais regrettent que «ses préconisations restent trop souvent lettre morte».

Jean-Louis Walter ne manque pas une occasion de tirer à boulets rouges sur la réglementation définie par l’Unédic, «trop complexe», comme sur Pôle emploi, parfois décrit comme une «usine à gaz» dépassée par l’afflux de chômeurs (5,3 millions d’inscrits en mars, un record).

Après l’immolation par le feu d’un demandeur d’emploi en février à Nantes, qui a enclenché une vague de menaces de suicide, le médiateur évoque des «contacts rugueux» avec les chômeurs. «On a de plus en plus de coups de fils où les gens nous expliquent qu’ils vont faire sauter la bonbonne», raconte celui qui traite plus de 22.000 réclamations par an et s’alarme d’un «climat social en surchauffe».

Il n’envisage pourtant pas de raccrocher: il prépare pour l’été un rapport sur la très délicate question des «indus», ces sommes, parfois très importantes, versées par erreur à certains chômeurs.

Pour décompresser, chaque week-end, il grimpe dans un TGV direction l’Est, rejoindre sa famille et s’adonner à ses passions: marche, défense du dialecte alsacien et cuisine. «Autour d’une bonne table, on peut aussi arranger beaucoup de choses», dit-il.

Partager cet article
Repost0
2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 09:14
A Béziers, l’ »hémorragie » de l’emploi fait bondir le chômage à 15,5 %
Dans le centre-ville un commerce sur deux est fermé.

Dans le centre-ville un commerce sur deux est fermé. (Photo : David Richard/Transit pour "Le Monde")

"Nous arrivons à l’été. Et qui dit été, dit grande surface." Conseillère au Pôle emploi de Béziers (Hérault), Jeanine Eché tente bien de remotiver la dizaine de chômeurs venus assister à sa réunion d’information pour des tests de caissiers au supermarché Auchan. Mais, ce matin-là, la motivation n’est clairement pas au rendez-vous, surtout quand les présents comprennent que les deux semaines de tests ne seront même pas rémunérées.

 

"Est-ce qu’ils s’engagent au moins à embaucher ?", interpelle un des participants. "Il n’est pas improbable qu’un CDD en découle", répond prudemment Mme Eché. L’année dernière, la moitié des personnes testées avaient pu obtenir un CDD et deux seulement un CDI. "Une attestation vous sera remise et vous aidera à trouver, à Auchan ou dans un autre supermarché", tente-t-elle de rassurer. "Mais moi, je n’ai rien pour vivre, pas même le RSA !", proteste une jeune mère de famille, tandis que d’autres se disent prêts à transiger. "De toute façon, il n’y a rien d’autre. Béziers, c’est le désastre", lâche, las, un des participants.

 

21 000 Biterrois pointent à Pôle emploi

Comme toutes les villes du Languedoc-Roussillon entre Sète et Perpignan, le chômage, dans la zone d’emploi de Béziers, a atteint 15,5 %. "Des chiffres affreux",ne peut que convenir Anne-Marie Ferrandez, la directrice de l’agence Pôle emploi. Mais le pire est que cette explosion du chômage s’est faite sans bruit. Aucun gros plan social. Le chômage est venu progressivement ronger la ville à coups de CDD qui raccourcissent, de missions d’intérim qui disparaissent ou de chômeurs qui ne trouvent plus rien.

 

Plus de 21 000 Biterrois pointent à Pôle emploi, un chiffre en hausse de près de 10 % en un an. Ici, les conseillers Pôle emploi peuvent suivre jusqu’à 500 chômeurs chacun, alors que le seuil maximum fixé au niveau national est officiellement de 350."Depuis octobre, les inscriptions ne cessent pas. Heureusement que la saison approche et devrait enfin faire baisser un peu les listes", espère Mme Ferrandez.

L'agence Pôle emploi de Béziers.

L'agence Pôle emploi de Béziers. (Photo : David Richard/Transit pour "Le Monde")

Selon les acteurs locaux, cette explosion du chômage est d’abord due à des raisons extérieures. "Il n’y a pas eu tant de suppressions d’emplois que ça. Cette hausse trouve sa source dans l’augmentation de la population pour des raisons migratoires", affirme ainsi Cédric Gaillard, chargé de l’observatoire du marché du travail à la Maison de l’emploi.

Malgré son chômage endémique, Béziers attire encore. "Le climat et les loyers très bas amènent beaucoup de chômeurs par ici",assure Guillaume Auger, conseiller Pôle emploi. Mis à part le bâtiment, qui plonge, aucun secteur ne souffre vraiment, même si aucun ne décolle véritablement non plus, à l’image du petit bassin industriel de la ville porté par un gros fabricant de puits de pétrole qui résiste à peu près.

Le tourisme, porté par le Cap d’Agde, et l’agriculture restent les locomotives locales et attirent des saisonniers de toute la France. "Surtout en ces temps de crise où ils pensent à tort que c’est l’eldorado", estime un conseiller. Entre l’hiver et l’été, le nombre de chômeurs peut varier de 25%, le temps de réacquérir des droits au chômage pour l’hiver. Mais cette bouffée d’air ne suffit plus, la montée en gamme touristique, qui devait créer plus d’emplois, n’ayant jamais vraiment été au rendez-vous.

 

L’économie résidentielle n’empêche plus non plus de tomber dans le chômage de longue durée. Un Biterrois sur six est au RSA. "Nous avons de plus en plus de gens qui s’éloignent durablement de l’emploi", s’inquiète M. Gaillard. "On a l’impression que certains chômeurs perdent le sens du travail, ils oublient parfois les règles les plus élémentaires", abonde Mme Ferrandez. La zone, qui figure déjà parmi les territoires où les revenus sont les plus faibles en France, dégringole dans la pauvreté. A Pôle emploi, on ne s’étonne même plus d’accueillir des chômeurs de 23 ans contraints de retourner vivre chez leurs parents avec conjoint et enfant, faute d’emploi.

 

"Tout cela ne tient que par le travail au gris."

Dans le centre-ville, un commerce sur deux est fermé, certains immeubles ont été entièrement murés pour éviter les squatteurs. On ne compte plus les panneaux "A vendre" ou "A louer" qui pendent aux fenêtres de façades décrépies. Les Biterrois osent à peine fréquenter les ruelles étroites plongées dans le coma après 20 heures. Le centre est occupé par les populations les plus pauvres, souvent issues de l’immigration maghrébine ou gitane sédentarisée. De quoi alimenter un racisme latent contre "les kebabs qui se multiplient", et un vote FN qui ne cesse de progresser.

Un commerce fermé en centre-ville.

Certains immeubles ont été entièrement murés pour éviter les squatteurs.
(Photo : David Richard/Transit pour "Le Monde")

"Les emplois du secteur public qualifiés ont été aspirés par Montpellier et le niveau de qualification reste très bas", pointe Joan-Lois Escafit, leader de l’union locale de la CFDT qui compile toutes les données sur le chômage de la zone depuis des années sans voir le bout du tunnel. "Agde va bientôt franchir les 17 %, s’inquiète-t-il. Tout cela ne tient que par le travail au gris." Dans la restauration ou le bâtiment, on travaille à plein-temps en n’en déclarant que la moitié, parfois en cumulant avec le RSA. "Il faut faire venir des jeunes qualifiés. Je rêve de l’installation d’un Cap Gemini avec 150 ingénieurs qui pourrait tirer Béziers vers le haut", invoque Francis Pozo, du Medef local.

Une antenne de l’université de Montpellier et un IUT ont bien emménagé récemment dans de nouveaux locaux, mais pas de quoi attirer les cadres qu’on jalouse à la capitale régionale. Le seul projet concret d’installation d’entreprise est celui d’une base logistique d’Intermarché, pour regrouper deux sites déjà existants.

"Pour être honnête, je ne vois pas de manière d’arrêter l’hémorragie à court terme",admet Alain Romero, vice-président PS de l’agglomération. "Il faut faire un effort sur la formation", plaide-t-il, en lorgnant vers certains postes de l’industrie ou de l’accompagnement à domicile qui ont toujours du mal à trouver preneur. Le chômage pourrait-il, sinon, grimper vers les 16 %, 18 %, voire 20 % ? "J’ai du mal à voir ce qui pourrait l’empêcher", lâche l’élu.

 

Partager cet article
Repost0
29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 15:33

«L'austérité est mauvaise pour la santé»

Les politiques d'austérité ont des conséquences désastreuses en matière de santé publique en Europe et en Amérique du Nord.

Manifestation en Espagne demandant la fin de l'austérité.

Manifestation en Espagne demandant la fin de l'austérité.
Image: AFP



Veuillez SVP entrez une adresse e-mail valideElles provoquent suicides, dépressions et maladies infectieuses, estiment lundi des chercheurs.

L'économiste politique David Stuckler, de l'Université d'Oxford, en Grande-Bretagne, et Sanjay Basu, maître-assistant en médecine et épidémiologiste à l'Université de Stanford, aux Etats-Unis, sont parvenus au terme d'une décennie d'études à une conclusion sans appel: l'austérité est mauvaise pour la santé.

 

Tous deux signent un livre à paraître cette semaine en anglais. Les deux chercheurs écrivent que plus de 10'000 suicides et jusqu'à un million de cas de dépression peuvent être directement associés à la crise économique et aux mesures de rigueur qu'elle a générées en Europe et en Amérique du Nord.

En Grèce, la baisse du budget consacré à la prévention du virus HIV s'est ainsi traduite par une explosion de 200% du taux de prévalence du sida en 2011. Cela résulte en partie de la hausse de la consommation de drogues dans un pays où le chômage des jeunes atteint 50%.

 

La Grèce a également connu ses premiers cas de paludisme depuis des décennies après avoir réduit le budget consacré aux pulvérisations antimoustiques. Aux Etats-Unis, plus de cinq millions de personnes ont perdu l'accès à la couverture maladie depuis le début de la crise, disent les chercheurs, tandis qu'en Grande-Bretagne, 10'000 familles sont devenues sans abri en raison de la politique d'austérité.

 

Choix économiques

«Nos dirigeants politiques doivent prendre en compte les conséquences graves sur la santé de leurs choix économiques», insiste David Stuckler, co-auteur de «The Body Economic: Why Austerity Kills».

Dressant un parallèle avec la crise économique de 1929 et d'autres événements historiques, comme la chute de l'Union soviétique, les chercheurs ajoutent qu'une telle détérioration n'est en rien une fatalité.

«Ce que nous montrons, au final, c'est que la dégradation de la santé n'est pas une conséquence inévitable des récessions économiques», dit Sanjay Basu. «C'est un choix politique.» (ats/Newsnet)

Créé: 29.04.2013, 07h46, 24Heures.ch

 

 

Partager cet article
Repost0
29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 15:26

Plus de stress, plus de travail et des salaires qui stagnent

L'Union syndicale suisse dresse un dur constat du monde du travail dans une publication qui détaille les détériorations enregistrées ces dix dernières années en Suisse.

Daniel Lampart en conférence de presse de l'Union Syndicale Suisse dimanche. (28 avril 2013)

Daniel Lampart en conférence de presse de l'Union Syndicale Suisse dimanche. (28 avril 2013)
Image: Keystone

Des salaires qui augmentent peu, davantage de stress au boulot et une augmentation de la charge de travail: pour l'Union syndicale suisse, la situation de nombreux salariés s'est détériorée depuis une dizaine d'années. A l'occasion de la fête des travailleurs, l'USS dresse un état des lieux dans un livre.

 

Le bilan de ces dernières années est «sombre», voire «catastrophique» pour le plus grand nombre, estime l'USS. Un bilan cependant mis à mal par les statistiques sur les salaires, publiées lundi par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Les salaires réels ont augmenté de 1,5% en 2012. Il s'agit de la plus forte hausse du pouvoir d'achat depuis 2010.

Pourtant, l'USS n'en démord pas. Les salaires ne sont pas tout. Les ménages ont également vu leurs dépenses pour le logement ou la santé augmenter et les contraintes au travail s'accroître ces dernières années, énumère le syndicat, lors d'une conférence de presse lundi à Berne.

 

Employés stressés

Dans l'ouvrage qu'elle a publié, l'USS indique ainsi que plus de 34% des personnes actives disent souffrir très souvent de stress au travail (chiffres de 2010), contre 27% en 2000.

La proportion de celles qui n'en souffrent pas a reculé de 17% à 13% durant la même période, selon le livre Pressions sur les salaires et répartition injuste. L'ouvrage, uniquement en allemand, rassemble diverses études réalisées sur ce sujet.

Un autre tableau fait état d'une augmentation de la productivité des travailleurs de 6,1% entre 2002 et 2010. Durant cette période, le salaire moyen de l'ensemble des employés a cru de 3,5% et celui des hauts cadres possédant un titre universitaire de 13,8%, d'après l'étude.

La hausse des revenus des hauts cadres et managers est également constatée dans les entreprises en mains publiques, comme La Poste (son ancien directeur Jürg Bucher gagnait 924'500 francs en 2011) ou les CFF (Andreas Meyer a lui touché plus d'un million de francs). A titre de comparaison, un conseiller fédéral touche 444'700 francs.

 

Une fourchette trop large

Face à cette augmentation des écarts entre bas et hauts salaires, l'USS réclame des politiques fiscales qui soutiennent les bas salaires. Or, jusqu'à présent, «la politique fiscale est faite pour les riches en Suisse», juge l'économiste en chef du syndicat, Daniel Lampart.

Et de citer les impôts sur le revenu et la fortune, visant principalement les hauts revenus, qui ont baissé de 1%. Par contre, taxes, impôts indirects, loyers et primes d'assurance maladie, qui touchent toute la population, ont augmenté.

 

Salaires d'actualité

Afin de réduire la fourchette des salaires, l'USS propose notamment de supprimer les baisses d'impôts pour les gros salaires. Cette action amènerait environ 3 milliards de francs dans les caisses de l'Etat, selon le syndicat.

Cet argent pourrait servir à créer un fonds destiné à réduire les primes d'assurance ou à construire des logements sociaux, imagine Daniel Lampart.

L'étude de l'USS intervient dans un contexte propice: les salaires ont rarement été un thème aussi présent. Plusieurs initiatives abordent ou ont abordé cette problématique à travers différents angles: initiative Minder contre les salaires abusifs (acceptée le 3 mars par 67,9% des votants), celle sur les salaires minimaux des syndicats ou celle dite 1:12 des jeunes socialistes. (ats/Newsnet)

Créé: 29.04.2013, 24Heures.ch

Partager cet article
Repost0
26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 17:53
22 000 ans pour rembourser sa dette envers Pôle emploi
Le Monde.fr avec AFP | 26.04.2013 à 16h56 • Mis à jour le 26.04.2013 à 17h00
  google + linkedin

 


Pôle emploi a proposé à une chômeuse de rembourser sa dette à raison d'un centime par mois.

 

Pôle emploi a proposé à une demandeuse d'emploi de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) d'échelonner le remboursement de son "trop-perçu" à raison d'un centime par mois, ce qui représente un échéancier de plus de 22 000 ans.
"Vous avez souhaité bénéficier de délais pour rembourser la somme de 2 648,59 euros que vous avez perçue à tort. Après examen de votre dossier, nous avons décidé de récupérer cette somme par retenues de 0,01 euro par mois jusqu'à extinction de votre dette", indique la lettre de Pôle emploi datée du 17 avril.
Selon Rose-Marie Péchallat, qui soutient la demandeuse d'emploi via son association Recours radiation, la chômeuse destinataire du courrier conteste depuis plusieurs mois cette dette, argumentant qu'elle doit être prescrite, puisque datant de plus de trois ans. L'association a saisi le médiateur national de Pôle emploi, dont les services ont indiqué "examiner le dossier".
 
La question des "trop-perçus" ou "indus", ces sommes versées par erreur aux chômeurs par Pôle emploi, est très sensible. Fin janvier 2013, environ 300 millions d'euros versés par erreur à des chômeurs n'avaient pas été recouverts. Les associations de chômeurs, soutenues par certains syndicats de Pôle emploi, réclament un moratoire sur les remboursements
.
Partager cet article
Repost0
25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 11:23


 
ESPAGNE. Le chômage atteint le record historique de 27,16%
Créé le 25-04-2013 à 09h56 - Mis à jour à 11h01

Le nombre de sans-emploi dépasse les 6 millions dans un pays plongé dans la récession malgré les garanties livrées par le chef du gouvernement Mariano Rajoy.

Le chômage a touché 237.400 personnes supplémentaires au 1er trimestre 2013 en Espagne. (Andres Kudacki/AP/SIPA)

Le chômage a touché 237.400 personnes supplémentaires au 1er trimestre 2013 en Espagne. (Andres Kudacki/AP/SIPA)

Alors que l'on attend les chiffres en ce qui concerne la France en fin d'après-midi, le chômage en Espagne a encore progressé au premier trimestre 2013, atteignant le nouveau seuil historique de 27,16% avec plus de six millions de sans-emploi dans un pays qui reste plongé dans la récession. 

A la fin mars, l'Espagne, quatrième économie de la zone euro soumise à un effort de rigueur sans précédent, comptait 6.202.700 chômeurs, soit 237.400 personnes de plus qu'au trimestre précédent, selon les chiffres publiés jeudi 25 avril par l'Institut national de la statistique.

 
 
L'Espagne juste derrière la Grèce

Parmi les pays de l'Union européenne, le taux de chômage en Espagne se situe à peine derrière celui de la Grèce, le plus fort de la région, qui atteignait 27,2% en janvier. A la fin décembre, l'Espagne affichait un taux de chômage de 26,02% et sur le dernier trimestre de 2012, le nombre de chômeurs avait progressé de 187.300. 

Le nombre de sans-emploi a continué à augmenter fortement entre janvier et mars, malgré les assurances données mercredi par le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, selon qui la hausse au premier trimestre devait être "la plus faible de ces dernières années".

Il avait toutefois prévenu que sur l'ensemble de l'année, la situation de l'emploi "ne serait pas bonne", mais qu'elle serait "moins mauvaise que les années précédentes". 

Les 25-29 ans particulièrement touchés

Le niveau de chômage est particulièrement dramatique chez les plus jeunes, avec 57,22% de chômeurs dans la tranche d'âge des 16-24 ans, contre 55,13% au trimestre précédent, un phénomène qui pousse de très nombreux jeunes Espagnols, souvent diplômés, à partir pour l'étranger à la recherche d'un emploi.

L'Ine souligne que cette nouvelle hausse du chômage touche "presque toutes les tranches d'âge, particulièrement les 25-29 ans" qui perdent 69.900 emplois, et "presque toutes les régions du pays". Le nombre de foyers dont tous les membres sont au chômage augmente lui aussi, à 1.906.100, sur un total de 17 millions de foyers dans ce pays de 47 millions d'habitants.

Parmi les 17 régions autonomes, c'est l'Andalousie, la région la plus peuplée du pays avec huit millions d'habitants, qui détient toujours le record avec 36,87% de chômeurs tandis que le Pays basque est celle où le chômage est le moins élevé, à 16,28% des actifs.

Une récession de 1% à 1,5% attendue en 2013

Cette nouvelle aggravation du chômage s'ajoute à la poursuite attendue de la récession au premier trimestre, la Banque d'Espagne prévoyant un recul du produit intérieur brut de 0,5% durant cette période alors que le pays, retombé en récession à la fin 2011, a vu son PIB se contracter de 1,37% en 2012.

Plongée dans la crise depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008, l'Espagne, dirigée depuis la fin 2011 par un gouvernement de droite, a lancé en 2012 un vaste programme de rigueur visant à récupérer 150 milliards d'euros d'ici à la fin 2014, ce qui a contribué à approfondir le recul de l'activité économique et à faire exploser le chômage.

Pour 2013, le gouvernement a admis cette semaine que l'économie espagnole devrait se contracter de 1% à 1,5% du PIB, contre 0,5% prévu jusqu'à présent.

Partager cet article
Repost0
24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 14:59

BODY { SCROLLBAR-HIGHLIGHT-COLOR: #cecfce; SCROLLBAR-ARROW-COLOR: #3f52b8; SCROLLBAR-TRACK-COLOR: #fffbff; SCROLLBAR-DARKSHADOW-COLOR: #fafafa; SCROLLBAR-BASE-COLOR: #f7f7f7 }

Communiqué de presse
Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP)
Mercredi 24 avril 2013

 Chômeurs et précaires : en Marche sur Paris du 15 juin au 06 juillet
 
 
Samedi 13 avril, lors de l'assemblée générale du MNCP, un appel général a été lancé à toutes personnes ou organisations intéressées pour une marche des chômeurs sur Paris en juin.  Dans une situation économiques particulièrement tendue, alors que  chômeurs, travailleurs précaires ont plus que jamais besoin de solidarité et d'échanges. De nombreuses personnes ont déjà répondu à l'appel.
 
Une réunion de travail entre associations de chômeurs et précaires (MNCP, APEIS, AC !, DAL) et les représentants des syndicats FSU (dont SNU Pôle emploi) et Solidaires (dont Sud emploi) s’est tenue mardi 23 avril pour préciser l’organisation de la Marche sur Paris (des représentants de la CFDT Pôle emploi, présents à la réunion, ont indiqué soutenir plusieurs propositions communes mais n’appellent pas à la Marche).
 
Celle-ci se déroulera du 15 juin, pour un premier départ, au 6 juillet pour l’arrivée à Paris. D’autres départs échelonnés, en fonction des régions et des dates, seront prochainement fixés en lien avec les associations et syndicats sur le plan local. Une Marche en préparation à La Réunion, département le plus touché par le chômage, enverra une délégation pour le départ du samedi 15 juin. La plateforme commune de propositions et un texte d’appel sont soumis pour validation aux organisations participantes.
 
Des contacts sont en cours pour élargir la participation et les soutiens. Associations et syndicats ont mis en place un groupe de travail permanent et le collectif d’organisation a convenu d’une prochaine réunion.
 
 
Partager cet article
Repost0
24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 10:58
France : les embauches en CDI ont baissé de 12 % en un an
Par Les Echos | 24/04 | 08:28

Les déclarations d’embauches en contrat à durée indéterminée on chuté de 6 % au premier trimestre 2013 par rapport au trimestre précédent. Sur un an le repli atteint 12,7% selon des données publiées par l’Acoss.

Reuters
Reuters

Les mauvaises nouvelles s’enchaînent sur le front de l’emploi. Alors que selon toute vraisemblance les prochains chiffres du chômage ne seront pas bons, l’Acoss publie ce mercredi matin de nouveaux chiffres inquiétant sur l’évolution des embauches. Selon la caisse nationale des Ursaaf, les déclarations d’embauche en contrat à durée indéterminée (CDI) au premier trimestre 2013 ont chuté de 6% par rapport au trimestre précédent et de 12,7% sur un an.

 
 

Au total, 5,3 millions d’embauches (hors intérim) ont été déclarées auprès des Urssaf au cours du premier trimestre, dont 13,5% en CDI, 18% en CDD supérieurs à 1 mois et 68,5% en CDD de moins d’1 mois.

Plus généralement, pour l’ensemble des contrats de plus d’un mois (hors intérim), la baisse mesurée par l’Acoss atteint 3,3% sur un trimestre et 7,2% en glissement annuel. Désormais les recrutements sont revenus « au niveau enregistré fin 2009 ».

Tous les secteurs d’activité sont touchés

Le détail des chiffres publiés ce mercredi montrent que le recul est davantage marqué dans les entreprises de 20 salariés ou plus (-4,7% sur le trimestre, -9,4% sur un an), plus modéré dans les très petites entreprises (-1,4% et -4,2%). Des chiffres qui corroborent l’envolée récente des défaillances des grosses PME .

Mais sur un an, le repli concerne pour le cinquième trimestre consécutif tous les grands secteurs d’activité: la repli atteint 9,9% dans l’industrie, 7,5% dans le BTP et 7% dans le tertiaire.

Seule bonne nouvelle contenue dans les statistiques publiées ce mercredi matin, les embauches en Contrats à durée déterminée (CDD) de moins d’un mois progressent légèrement (+0,9% sur le trimestre, +6,9% sur un an).

Partager cet article
Repost0
23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 16:31
Albi. L'affaire de Pôle emploi sera replaidée en juillet

Publié le 23/04/2013 à 07:38 - La Dépêche

prud'hommes

Patricia Apicella, chargée de mission à Pôle emploi, pense avoir été «placardisée» par son employeur.

Patricia Apicella, chargée de mission à Pôle emploi, pense avoir été «placardisée» par son employeur.

Cette ex-cadre de l'agence Pôle emploi avait assigné son employeur devant la juridiction des Prud'hommes pour «exécution fautive du contrat de travail». Les conseillers, qui devaient se prononcer hier, vont rouvrir les débats en juillet.

Cette affaire peu commune, jugée le lundi 20 janvier devant le conseil des Prud'hommes, devait trouver son épilogue hier après-midi. Mais les juges n'ont pas rendu leur délibéré, estimant que le dossier n'était pas assez étoffé par les deux parties. Ils ont donc décidé de rouvrir les débats le 11 juillet à 10 heures afin de recevoir de nouveaux arguments et de nouvelles pièces de la part de Patricia Apicella, ex-cadre à Pôle emploi et de son employeur. L'affaire sera donc une nouvelle fois plaidée et le jugement mis en délibéré.

La requérante, Patricia Apicella, cadre à l'agence de Pôle emploi d'Albi entre 2008 et 2012, avait assigné son employeur de Midi-Pyrénées pour l'avoir payée à ne rien faire pendant 3 ans. Une mise au placard que cette ancienne syndicaliste de Sud Midi-Pyrénées assimile à du harcèlement. Mais elle poursuit Pôle emploi pour «exécution fautive contrat de travail».

«Je jouais les petites mains»

«On ne peut priver de travail un salarié de Pôle emploi alors que nous avons réellement besoin de gens sur le terrain», expliquait-elle. Mutée en 2008 comme chargée de mission à l'agence d'Albi, «on m'a enlevé progressivement toutes les tâches qui m'avaient été confiées, poursuit-elle. J'en étais réduite à jouer les petites mains auprès de mes collègues pour trouver de quoi m'occuper».

Son avocat l'a plaidé devant les Prud'hommes. «C'est une forme de harcèlement technique qui consiste à isoler un ou une salariée». Faute de pouvoir régler ce litige en interne, la chargée de mission, sans mission, a porté son affaire devant les Prud'hommes en novembre 2011. Elle ne peut s'empêcher de soupçonner que cette mise à l'écart soit liée à son activité syndicale au sein de Sud Midi-Pyrénées.

Partie en 2 012 à Gap (Hautes-Alpes), elle confie avoir retrouvé «des relations normales» dans son travail. Patricia Apicella va devoir, avec son avocat, argumenter encore plus sérieusement son recours auprès des Prud'hommes. Et Pôle emploi renforcer sa bonne foi en produisant de nouvelles pièces attendues par les conseillers prud'homaux.

Partager cet article
Repost0
23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 16:07
Le comité d’entreprise d’Air France placé en redressement judiciaire
Par Les Echos | 23/04 | 14:45 | mis à jour à 15:01  

Le troisième CCE le mieux doté de France, en cessation de paiement, a été placé mardi en redressement judiciaire par le tribunal de grande instance de Bobigny.

Malgré un budget supérieur à 90 millions d’euros, le comité d’entreprise d’Air France s’est retrouvé avec des caisses vides. - AFP
Malgré un budget supérieur à 90 millions d’euros, le comité d’entreprise d’Air France s’est retrouvé avec des caisses vides. - AFP

 

Après une longue dérive financière, le comité central d’entreprise (CCE) d’Air France vient d’être mis en redressement judiciaire par le tribunal de grande instance de Bobigny, indique l’AFP qui cite une source proche du dossier. Le CCE, qui avait engagé en juillet 2012 un plan de redressement, avait ensuite bénéficié en février 2013 d’une procédure de sauvegarde. « Le tribunal a décidé de convertir la procédure de sauvegarde (...) en placement en redressement judiciaire, conformément à la demande de l’administrateur judiciaire » du CCE, indique cette source.

 
 

90 millions d’euros de budget

Malgré un budget annuel supérieur à 90 millions d’euros (dont environ 35 millions versés chaque année par la direction d’Air France), le comité d’entreprise d’Air France, troisième CE le plus riche de France derrière celui des électriciens-gaziers et celui de France Télécom, était criblé de dettes et ne pouvait plus faire face à ses engagements. Le CCE a été victime d’une guerre syndicale et aussi d’erreurs de gestion –pointées dès 2005 dans un audit. En 2010, un autre rapport avait mis au jours des « dysfonctionnements » divers : logements de fonction indûment attribués, documents comptables détruits... au point d’attirer l’attention de la brigade financière. La chute n’a pas pu être enrayée.

Partager cet article
Repost0