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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 15:14

Michel Abhervé pour Alternatives Economiques, 23 janvier 2011

La “politique de Gribouille” en matière de formation des demandeurs d’emploi

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On se demande à quoi servent les études : rarement en tous cas à éclairer les décisions publiques. Un nouvel exemple vient de nous être donné à propos des formations des demandeurs d’emploi.

 

Pôle emploi vient de publier, datés de Décembre 2010, les résultats de son enquête “Sortants de formation “ montrant que “Plus de 60% des bénéficiaires de formations financées par Pôle emploi sont en emploi six mois après la sortie de formation” 

Même s’il faut constater que le part des emplois de courte durée demeure importante, mais c’est la la simple traduction de l’évolution de l’emploi, il n’en est pas moins indéniable que le passage par une action de formation améliore significativement le taux de retour à l’emploi de ceux qui en ont bénéficié.

 

L’étude met aussi en évidence les spécificités des actions conventionnées et affirme que ”dans le cadre des formations conventionnées, ce sont les formations les plus longues qui favorisent le reclassement”

On pourrait donc, s’il y avait une logique, s’attendre à ce que les actions conventionnées, dont l’impact est liée à une certaine durée de l’action de formation, se développent ou pour le moins se poursuivent. C’est pourtant juste au moment où cette étude parait que, une nouvelle fois, l’Etat remet en question la possibilité pour les demandeurs d’emploi de suivre ces formations longues.

 

En effet, comme “Les Echos” du 19 Janvier nous en informent, depuis le 1 Janvier 2011, l’ « allocation en faveur des demandeurs d’emploi en formation » (Afdef) n’existe plus, parce qu’une nouvelle fois, l’Etat essaie de refiler le coût de cette allocation aux partenaires sociaux, comme il l’avait tenté l’an dernier.

Pendant ce temps, l’économie immédiate occasionné par cette suspension induit forcément des dépenses ultérieures, puisque les formations qu’il n’est pour le moment plus possible d’engager auraient réduit le temps d’indemnisation de ceux qui auraient du en bénéficier. C’est ce qu’on appelle la “politique de Gribouille”

Il est une autre voie, complémentaire, pour faire des économies : supprimer les études. Comme nul compte n,’est tenu de elurs enseignements, autant ne pas les faire.

 

La présentation de l’étude sur http://www.pole-emploi.org/communication/enqu-te-sortants-de-formation-@/communication/coarticle.jspz?id=5165

L’étude sur http://www.pole-emploi.org/file/mmlelement/pj/fc/37/40/6f/r_et_a19statistiques43506.pdf

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