Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 10:29
Jorge Semprún est mort

Le Point.fr - Publié le 08/06/2011 à 06:53 - Modifié le 08/06/2011 à 07:14

L'écrivain et homme politique espagnol, déporté durant la Seconde Guerre mondiale, s'est éteint à l'âge de 87 ans.

Jorge Semprún est mort

Jorge Semprún est mort "paisiblement" à Paris à l'âge de 87 ans. © Frank Perry / AFP

 

L'écrivain et ancien ministre de la Culture espagnol Jorge Semprún est mort mardi soir à Paris. Jorge Semprún, qui s'était exilé en France avec sa famille après la guerre civile espagnole (1936-1939), s'est éteint "très paisiblement" à l'âge de 87 ans à son domicile parisien, a précisé son petit-fils Thomas Landman. Jorge Semprún a été un résistant au nazisme, déporté en 1943 au camp de Buchenwald, et un activiste communiste anti-franquiste.

 

Responsable à partir de 1953 de la coordination de l'action clandestine du PCE, des divergences l'opposent au chef du parti, Santiago Carrillo. En 1964, Jorge Semprún est exclu du comité exécutif du PCE. Il se consacre alors à l'écriture, en français et en espagnol. En 1969, son roman La deuxième mort de Ramón Mercader obtient le prix Femina. Adaptateur et dialoguiste des films Z (1969) et L'aveu (1970), il est aussi le complice au cinéma d'Yves Montand et du réalisateur Costa Gavras. Il a également été ministre de la Culture de 1988 à 1991 dans le gouvernement du socialiste Felipe Gonzalez.

 

Nudité métaphysique

Semprún était "une référence très importante de ce que nous appelons aujourd'hui la mémoire historique", a déclaré la ministre espagnole de la Culture Angeles Gonzalez-Sinde à la radio Cadena Ser. La ministre a prévu de venir mercredi à Paris pour rendre un dernier hommage à l'écrivain. Selon la télévision publique espagnole, la famille n'a pas encore choisi le lieu d'inhumation, mais il est probable que ce sera en France où il a vécu presque toute sa vie.

 

Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste français, a salué mercredi en Jorge Semprún le "résistant, militant, mais aussi ministre", "combattant infatigable de la justice, de la liberté et de la justice". "Pour tous ses lecteurs, il restera l'inoubliable peintre de la nudité métaphysique de l'homme, comme il aimait à la désigner", écrit Martine Aubry en exprimant "émotion et tristesse". "L'Europe, l'Espagne, la France, perdent un sage dont la voix manquera", a-t-elle affirmé.

Partager cet article
Repost0

commentaires