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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 12:37
Premier face à face demain entre direction et syndicats d’ArcelorMittal
12 décembre 2012 à 09:32, Libération

Occupation du site ArcelorMittal de Florange, en Moselle, le 6 décembre 2012. Occupation du site ArcelorMittal de Florange, en Moselle, le 6 décembre 2012.

Le sous-préfet a d'ores et déjà prévenu les syndicats qu'il ne s'agissait pas de renégocier l'accord.

Libération

Direction et syndicats d’ArcelorMittal se retrouvent jeudi pour un premier face à face depuis le compromis avec le gouvernement, à l’occasion d’un comité central d’entreprise extraordinaire réuni sur fond de grève et de défiance exacerbée des salariés.

 
 

En fin de semaine dernière, après des désillusions en cascade pour les syndicats de Florange et des salves de critiques contre le gouvernement, la direction avait tenté de désamorcer les tensions, se voulant rassurante tant sur la pérennité de ses activités en France que sur Ulcos, ce projet expérimental de captage/stockage de CO2.

Jeudi après-midi, la direction détaillera devant les représentants des salariés les engagements pris auprès de l’Etat français le 30 novembre alors que les hauts fourneaux et la filière liquide de Florange n’avaient pas trouvé de repreneur. Pour le site mosellan, le groupe a indiqué qu’il fournirait «une décomposition détaillée» des 180 millions d’euros d’investissements promis, affectés «dès le premier trimestre 2013», ainsi qu'«un calendrier prévisionnel».

ArcelorMittal va également devoir donner des précisions aux représentants du site de Basse-Indre (Loire-Atlantique), où l'«incompréhension» règne. Une grève a été lancée contre le projet de transfert des activités de laminage (amincissement des tôles) et décapage (suppression de la couche d’oxyde de surface) vers Florange.

 

 

ArcelorMittal a voulu réduire la voilure en raison d’un marché de l’acier en surproduction. Ainsi, Florange, qui emploie directement 2 700 personnes (en plus des 160 fournisseurs et sous-traitants et les 405 intérimaires du site), ne fabriquera plus de fonte. Les 629 postes dédiés à cette phase de production d’acier seront supprimés. La direction informera également jeudi les élus du CCE sur le plan social à venir, qui, François Hollande s’en est porté garant, ne comportera pas de licenciement sec.

Une note de Bercy sur la nationalisation

Le groupe promet «un dialogue social exemplaire pour parvenir à un accord collectif qui soit basé exclusivement sur le volontariat, les dispositifs de gestion des fins de carrière et la mobilité interne au site». Face à elle, la direction trouvera des représentants syndicaux amers. La nationalisation s’est envolée, les hauts fourneaux de Florange vont fermer au printemps 2013, et le projet Ulcos est reporté.

Une note du service des affaires juridiques de Bercy, citée par le Canard enchaîné, validait pourtant la faisabilité de la nationalisation repoussée par Matignon qui a prétexté a posteriori son coût (1 milliard). Les estimations «ne dépassent guère le demi-milliard d’engagement direct pour l’Etat», affirme le journal. La directrice des affaires juridiques du ministère de l’Economie, Catherine Bergeal, juge que «la nationalisation semble l’outil le plus adapté», selon le Canard enchaîné. Si certains syndicats s’accrochent à la nationalisation, d’autres se sont résignés au refus catégorique de Jean-Marc Ayrault.

Sur le terrain, en marge des visites d’Olivier Besancenot (NPA), le leader du PCF Pierre Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, le 10 novembre 2012 à Paris.Laurent (photo AFP, à droite) ou Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), la «commission de suivi», chargée de vérifier l’application de l’accord, se met en place sous la houlette du sous-préfet François Marzorati. «On prend acte que nous allons être des acteurs», a dit le leader CFDT Le syndicaliste CFDT Edouard Martin de Florange répond aux questions des journalistes, le 6 décembre 2012 à FlorangeEdouard Martin (photo AFP, à gauche) à sa sortie de la sous-préfecture de Thionville, lundi. 

En revanche, pour Norbert Cima (FO), reçu mardi, cette instance n’apporte «aucune garantie». Mais le sous-préfet a prévenu ses interlocuteurs. La commission n’est pas «un lieu de renégociation d’un accord signé au plus haut niveau de l’Etat».

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