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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 14:06
Balma. Les personnels de l'AFPA au régime sec

manifestation

L'intersyndicale devant la direction régionale . /Photo DDM, Nathalie Saint-Affre
L'intersyndicale devant la direction régionale . /Photo DDM, Nathalie Saint-Affre
L'intersyndicale devant la direction régionale . /Photo DDM, Nathalie Saint-Affre

Une grève du service de restauration du Campus de Balma dure depuis lundi.Des employés des centres de formation professionnelle ont manifesté,hier, contre le Plan Stratégique national

Les personnels del' AFPA (Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes), en grève nationale, hier, ont dénoncé le « saucissonnage » de l'activité de l'entreprise et les risques d'étranglement qui la guettent.

Plusieurs dizaines d'employés des centres de Toulouse-Palays, Montauban, Tarbes, Albi ont rejoint, dans l'après-midi collègues de Balma devant la Direction Régionale de l'AFPAEn ligne de mire : un Plan Stratégique difficile à avaler. Thierry Berrone, délégué régional CGT décrit ainsi l'os qui ne passe pas : « Nous sommes passés d'un régime de soutien, de subventions par l'Etat, par la Région à un régime d'appels d'offres. Notre mission de service public est remise en cause. Déjà 900 personnes ont été transférées vers les Pôles emploi. Notre potentiel dans nos services d'orientation des parcours professionnels est entamé. Or notre dispositif était bon puisque 70 à 80 % des bénéficiaires se plaçaient dans un emploi dans un délai de six mois. »

Une délégation a été reçue par Émile Perez, nouveau directeur régional. Celui-ci a enregistré les « inquiétudes » des personnels.

Selon, Emile Perez, le mouvement, hier a été suivi par 32 % des 420 salariés de Midi-Pyrénées.

Autre problème sur le campus de Balma (dédié aux formations tertiaires et à l'industrie) les personnels de cuisine sont en grève, réclamant le maintien d'une aide de cuisine à mi-temps qui remplaçait en CDD une personne malade qui ne peut plus reprendre à plein-temps. Les 350 repas quotidiens ne sont pas assurés. Émile Perez dit s'employer à trouver une solution avec l'appui d'autres campus.

 
LADEPECHE.fr, 8 avril 2011
 
 
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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 14:01

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Remue ménage en Midi Pyrénées

Christina et Chrystel sont deux femmes chargées du ménage dans un foyer d'hébergement des roulants

de la SNCF quand ils sont en service, déplacés dans les Pyrénées.

Jusqu'au 18 janvier 2010, elles avaient un contrat de 125H mensuelles pour faire chaque jour, entre 10 à

15 chambres, la salle de repas, de télé, de repos, les sanitaires, les couloirs, les escaliers, les poubelles;

..., mais aussi assurer l'accueil entre 10H et 15H.

A partir du 19 janvier, la société ONET, perd le marché. Le nouvel employeur SIN & STES le gagne ...sur le

dos des employées. Il faut faire le même travail en deux fois moins de temps ! (5H par jour environ).

Quand le personnel d'ORFEA vient à manquer (la Direction doit leur accorder des week-end, tout de

mème), les femmes de ménage récupèrent la mise en place des petits déjeuners, la vaisselle du soir et

du midi, etc.. Mais ces travaux supplémentaires ne sont pas payés, puisque pas prévus..

ORFEA, sans doute consciente des difficultés que son nouveau marché entraîne pour les femmes de

ménage, a une cerbère responsable d'ORFEA (officiellement responsable d'ORFEA Cerbère), qui se

charge de pointer, voir chronométrer tous les actes des salariées, de faxer au siège toulousain deux

rapports journaliers et, cerise sur le gâteau de les insulter (sans doute pour les stimuler).

SIN & STES interpellée par courrier a répondu qu'elles

«n'avaient qu'à aller voir ailleurs »

.

Alors quand trop c'est trop, c'est la grève.

Depuis le 5 mars, les deux femmes de ménage de ce foyer ORFEA se sont mises en grève pour

revendiquer :

 

7H de travail par jour pour exécuter les tâches demandées,

 

une augmentation de leurs salaires (passage de la qualification A1 sur A2)

 

le paiement des remplacements de week-end

 

la fin du harcèlement

Ce mouvement a le soutien des syndicats de cheminots SUD-Rail et CGT.

La Direction d'ORFEA a eu comme seule réponse de demander à son sous-traitant de mettre d'autres

employées pour faire le travail.

Appel au soutien

Nous appelons à soutenir cette lutte de femmes face à la situation de précarité et de mépris bien

représentative du sort réservé aux femmes par le patronat.

 

Nous organisons un soutien financier pour permettre à ces femmes courageuses de tenir.

 

Nous appelons à dénoncer et faire la publicité nécessaire aux patrons en cause. Bien sûr ceux de SIN

& STES qui ont mis en place ces conditions de travail, mais aussi ceux d'ORFEA qui ont mis ces

conditions dans le marché... et derrière ORFEA, la multinationale ACCORD et la SNCF qui ont monté

cette société ensemble.

Pour soutenir la grève, organisons le remue-ménage nécessaire, le temps qu'il faudra !

Les initiatrices du comité de soutien

Patricia MORLANS, Aurélie LONCA, Florence BARRAU, Noémie LE TILY, Ouardia AÏT-ALI

contact : « remuemenage.midipy@orange.fr »

 

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 09:40
Paris : une crèche sur deux restera fermée mardi

 

Boris Cassel | Publié le 31.01.2011, 14h46 | Mise à jour : 21h33

ARCHIVES. Les portes des crèches parisiennes risquent d’être fermées demain, mardi à l’appel de six syndicats (CGT, CFDT, CFTC, UNSA, UCP et Supap-FSU).

ARCHIVES. Les portes des crèches parisiennes risquent d’être fermées demain, mardi à l’appel de six syndicats (CGT, CFDT, CFTC, UNSA, UCP et Supap-FSU). | LP/ARNAUD JOURNOIS

 

Pagaille attendue aux portes des crèches parisiennes demain, mardi. Selon la mairie de Paris, environ la moitié des quelques 400 crèches de la capitale devraient être fermées. Les familles concernées devront trouver un autre moyen de garde. La mairie assure avoir demandé aux crèches d'informer les usagers de la situation.

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 09:36

 

Début d'une série de grève en Algérie

 

Publié le 01.02.2011, 07h31 | Mise à jour : 07h59

ARCHIVES. Manifestation le 22 janvier du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) dans les rues d'Alger. 

ARCHIVES. Manifestation le 22 janvier du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) dans les rues d'Alger.  | AFP PHOTO/STR

 

Même si la rue semble calme, depuis les émeutes du début janvier, l'Algérie bouillonne également. Une série de grèves doit débuter ce mardi dans tout le pays. Des mouvements du personnel paramédical et de l'éducation qui réclament des augmentations de salaires sont annoncés alors que l'opposition vient d'appeler à une marche le 12 février, à Alger, pour demander «le départ du système».

 



Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) veut faire pression sur le ministère de la Santé en assurant le service minimum dans les principaux établissements hospitaliers. Le personnel de l'éducation nationale fait de même en appelant à un rassemblement devant le ministère. Ils réclament notamment une augmentation de salaire et une hausse de la prime de rendement.

Les chômeurs prévoient pour leur part le 6 février un mouvement de protestation devant le siège du ministère du Travail à Alger où ils comptent déposer une plate-forme de revendications. 

Ces mouvements de grogne interviennent à un moment crucial pour le pays où la révolution en Tunisie comme en Egypte est scrutée par le pouvoir qui craint sérieusement une contagion. La toute nouvelle Coordination nationale pour le changement et la démocratie, qui regroupe des mouvements d'opposition et organisations de la société civile, a appelé à une grande marche dans la capitale le 12 février.

Manifestations interdites

Cette coordination, née le 21 janvier dans la foulée des émeutes du début janvier qui ont fait cinq morts et plus de 1000 blessés, revendique la levée de l'état d'urgence, instauré il y a 19 ans, mais surtout «le départ du système».

La Coordination, dont fait partie le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, opposition) s'attend à ce que l'autorisation des autorités pour cette marche soit refusée. Le ministre algérien de l'Intérieur Dahou Ould Kablia avait rappelé dimanche dernier qu'aucune marche ne sera autorisée par les autorités à Alger, dans un entretien au quotidien francophone Liberté. Le ministre a expliqué que l'interdiction des marches étaient justifiée par des raisons de sécurité. 
Le 22 janvier dernier, une manifestation du parti d'opposition RCD, a été sévèrement réprimée par les autorités. Les heurts entre protestataires et forces de l'ordre ont fait une cinquantaine de blessés dont sept policiers.

LeParisien.fr

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 09:26
Les CRS ont gagné : l'Intérieur renonce à fermer deux compagnies

 

Publié le 31.01.2011, 10h28 | Mise à jour : 22h16

Marseille (Bouches-du-Rhône), dimanche. A l'issu de plusieurs jours d'un mouvement de protestation inédit, les CRS ont eu gain de cause : le ministère de l'Intérieur renonce à fermes les compagnies de Lyon et de Marseille. 

Marseille (Bouches-du-Rhône), dimanche. A l'issu de plusieurs jours d'un mouvement de protestation inédit, les CRS ont eu gain de cause : le ministère de l'Intérieur renonce à fermes les compagnies de Lyon et de Marseille.  | AFP / Gérard Julien

 

 

CRS 1 - Hortefeux 0. Le ministère de l'Intérieur a renoncé à fermer deux compagnies de CRS à Lyon et Marseille, un projet qui avait provoqué une grogne inédite dans les rangs des fonctionnaires concernés. A l'issue d'une réunion avec les syndicats, le ministre a annoncé qu'il avait «décidé de ne supprimer aucune compagnie» de CRS, mais «de redéployer 280 postes de CRS vers des missions de sécurité publique sur le terrain».

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«C'est donc l'équivalent de deux compagnies qui seront prélevées sur les effectifs globaux de 12.000 CRS pour être réaffectés», a-t-il ajouté.

Dans l'après-midi, le directeur général de la police nationale (DGPN), , avait reçu les syndicats et leur avait confirmé que «des pistes de fermeture étaient envisagées» pour les compagnies de Marseille et Lyon. Ce projet suscitait une grogne inédite dans les rangs des CRS, avec une multiplication des arrêts maladie, des actions symboliques et même un début de grève de la faim. Le syndicat Unité police SGP avait annoncé qu'il allait saisir les élus mardi, «par une action» à l'assemblée nationale.

Grève des PV dans le Nord-Pas-de-Calais

Lundi matin, les CRS avaient franchi une étape qui aurait rendu très populaire auprès du public leur mouvement de protestation. Dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Picardie, ils ont en effet limité les interpellations, refusant notamment de verbaliser les automobilistes.

 

Les cinq compagnies mobiles de la zone de défense nord (Nord/Pas-de-Calais et Picardie), soit environ 700 fonctionnaires - qui n'ont théoriquement pas le droit de grève - avaient ainsi entamé une «action de prévention», indiquait Thierry Cauchy, représentant adjoint régional d'Unité police SGP. Concrètement, les unités mobiles faisaient de «l'activité zéro», les compagnies autoroutières n'étant, elles, pas concernées. Les automobilistes étaient arrêtés et se voyaient notifier leur infraction, mais n'étaient pas verbalisés. Dans la lutte contre l'immigration clandestine à Calais, les CRS ne procédaient à aucune interpellation pour le compte de la police aux frontières (PAF).

«Ces dernières années on a perdu 1300 personnes dans les CRS, déplorait Thierry Cauchy. Pour éviter les fermetures, on avait accepté de baisser les effectifs à 140 (agents) théoriques par compagnie. On est en train de brader la sécurité de notre pays». Des fonctionnaires de deux autres compagnies s'étaient joints au mouvement dimanche. Selon Unité police SGP-FO (1er syndicat de gardiens de la paix), la CRS 39 de Nancy s'est mise «majoritairement en arrêt maladie» et à la CRS 35 de Troyes, une quarantaine de CRS se sont fait porter pâles.

Des actions dans toute la France

Le malaise s'était amplifié depuis le milieu de la semaine dernière, arrêts de travail collectifs et grèves de la faim se multipliant contre les projets de fermeture. Un mouvement qui risquait d'entraîner «une paralysie» des services, selon les syndicats de police. Ces actions avaient débuté mercredi dernier à Sainte-Foy-les-Lyon (Rhône), où 70 % des effectifs étaient en arrêt maladie. Samedi, «une centaine de personnes» avaient manifesté devant la CRS 46.

Samedi également, la CRS 54 de Marseille, en mission de sécurité à Paris, avait décidé en assemblée générale d'entamer une grève de la faim. Des CRS en poste à Strasbourg avaient refusé de prendre leur repas dimanche midi en signe de solidarité. A Bergerac, dimanche matin, la sortie de la CRS 17 avait été «bloquée avec le renfort d'élus» pour retarder le départ des policiers chargés d'encadrer le match de football Bordeaux-Nice, à 17 heures. A Perpignan, la quasi-totalité des effectifs de la CRS 58 qui devaient assurer la sécurité du match Arles- - soit 74 personnels sur 84 - s'étaient fait porter pâles samedi.

La mobilisation des fonctionnaires a payé : le gouvernement a reculé. 

 

LeParisien.fr

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 12:07
Les personnels de l'éducation nationale appelés à faire grève le 10 février

LEMONDE.FR avec AFP | 25.01.11 | 09h59  •  Mis à jour le 25.01.11 | 09h59

 

La FSU, principale fédération syndicale de l'éducation, appelle pour jeudi 10 février les personnels de l'éducation nationale à faire grève, notamment contre les 16 000 suppressions de poste du budget 2011, a-t-elle annoncé, mardi 25 janvier, dans un communiqué.

La FSU "estime que les enjeux nécessitent une réaction unitaire forte et regrette que pour l'instant ses partenaires syndicaux ne poursuivent pas avec elle l'action nécessaire", les deux autres grandes fédérations, UNSA-éducation et SGEN-CFDT, ne l'ayant pas suivie à ce stade dans cette initiative.

Outre la dénonciation des suppressions de poste, la Fédération syndicale unitaire (FSU) demande "un collectif budgétaire qui permettrait d'assurer la prochaine rentrée scolaire dans de meilleures conditions pour les élèves", l'ouverture de discussions sur plusieurs réformes en cours et "l'amélioration des conditions de travail des personnels", notamment les non-titulaires.

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 11:40
La crise portuaire loin d'être désamorcée, grèves en vue

Patronat, ports et syndicats ne sont pas parvenus hier à trouver un terrain d'entente avec le gouvernement sur les modalités de départ anticipé des grutiers.

Ecrit par
Dominique MALECOT

L'épilogue de la réforme portuaire semble encore loin. Une réunion convoquée hier après-midi au secrétariat d'Etat chargé des Transports, à laquelle participaient des représentants du gouvernement, des ports, le patronat des entreprises de manutention et les syndicats de main d'oeuvre portuaire, n'a apparemment débouché sur aucun résultat concret. 

Face aux représentants du gouvernement et, semble-t-il, de l'Elysée, les portuaires ont rappelé leur attachement au principe constitutionnel de l'autonomie de la négociation collective. Manière d'expliquer que le dossier n'a pas avancé sur le fond et que la remise en cause du projet d'accord préparé sous l'égide de Jean-Louis Borloo sur les conditions de transfert des grutiers salariés des ports dans les entreprises de manutention ne passe pas.  Dans ces conditions, la Fédération nationale des Ports et Docks CGT semble avoir bien peu de raisons de lever ses appels à la grève pour vendredi, samedi, dimanche et lundi.

Réunion la semaine prochaine

Comme l'avaient fait les entreprises de manutention après la réforme de 1992 qui avait fait des dockers des travailleurs de droit commun, les ports, dans le cadre de la réforme de 2008 qui prévoit l'intégration de leurs grutiers chez les manutentionnaires, avaient prévu et négocié des cessations anticipées d'activité - pour pénibilité -de deux ans pouvant aller jusqu'à quatre ans. Une durée que le gouvernement juge incompatible avec la réforme des retraites. Une autre réunion serait prévue la semaine prochaine.

DOMINIQUE MALÉCOT, Les Echos, jeudi 20 janvier 2011
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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 08:50
Appel à la grève chez Sanofi-Aventis

LEMONDE.FR avec Reuters | 05.01.11 | 06h34  

 

L'intersyndicale de Sanofi-Aventis appelle les salariés du groupe pharmaceutique à une journée de grève, mercredi 5 janvier, afin de protester contre les suppressions de postes envisagées. Dans un communiqué diffusé mardi, les neuf organisations de l'intersyndicale expliquent que la direction vient d'annoncer l'ouverture d'un nouveau plan de sauvegarde de l'emploi qui se traduira par la suppression de 916 postes.

 

Une porte-parole de Sanofi a précisé que le groupe n'avait pas annoncé de nouvelles suppressions d'emplois depuis la présentation, début décembre, de la réorganisation de la filiale commerciale française qui entraînera d'ici à la fin 2011 le départ de 575 personnes. Selon cette porte-parole, l'intersyndicale ajoute à ces départs 260 postes non pourvus ainsi que 81 postes en reclassement, pour aboutir au total de 916 postes.

 

L'intersyndicale fait valoir que "depuis 2005, date de la fusion entre Sanofi et Aventis voulue par le gouvernement, ce sont 2 700 postes déjà supprimés, soit plus de 60 % des effectifs". "En réalité, ces suppressions d'emplois s'inscrivent dans un vaste plan d'économies de deux milliards d'euros que la direction du groupe veut réaliser d'ici à 2013. Toutes les activités du groupe sont impactées", ajoute-t-elle.

L'intersyndicale appelle également les salariés du groupe à se rassembler mercredi sur trois sites, à Paris, à Bordeaux et à Montpellier.

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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 11:16
Des sans-papiers occupent le centre des impôts d'Ivry-sur-Seine

Venus dénoncer "l'hypocrisie" de la politique de régularisation, les manifestants ont quitté les lieux lundi en fin d'après-midi après avoir obtenu des garanties.

 

Des travailleurs sans papiers ont occupé lundi 3 janvier le centre des impôts d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) pour dénoncer "l'hypocrisie" de l'administration et réclamer leur régularisation, a appris l'AFP auprès de leur collectif.

Les manifestants ont quitté les lieux à 17h30 après avoir obtenu un rendez-vous avec le préfet du Val-de-Marne et reçu l'engagement "d'un réexamen des dossiers", a affirmé Christian Schweyer, membre du Collectif des travailleurs sans papiers de Vitry (CTSP). Une cinquantaine de personnes avaient occupé les lieux dès 9h30 mais "sans entraver" le fonctionnement du centre des impôts, selon une source policière.

 

La mobilisation visait à dénoncer "une hypocrisie", selon Christian Schweyer : "Les sans-papiers sont considérés comme pouvant payer des impôts et des cotisations (...) mais ils ne sont pas reconnus comme des citoyens à part entière. Il n'y a que des devoirs et pas des droits".

 

En octobre 2009, ce collectif avait déjà bloqué un centre des impôts, à Vitry-sur-Seine, et avait établi un campement pendant plusieurs mois devant le bâtiment après en avoir été expulsé par les forces de l'ordre. "On a fait plusieurs manifestations mais on passe à un autre type d'actions parce que l'administration fait la sourde oreille", a poursuivi Christian Schweyer.

 

Selon ses dires, sept titres provisoires de séjour ont été délivrés sur plus de 100 dossiers de régularisation déposés, principalement à la préfecture du Val-de-Marne. "On a eu extrêmement peu de régularisations. Cela traîne mais il y a en revanche beaucoup d'OQTF (obligations de quitter le territoire français, ndlr)", a déploré une autre membre du collectif qui a requis l'anonymat.

 

NOUVELOBS.com, 4 janvier 2011

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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 08:51
Appel au boycott de Lipton: «On veut sauvegarder nos emplois»
Interview

Depuis mardi, les salariés de l'usine Fralib, près de Marseille, appellent au boycott de leurs produits. Interview d'un syndicaliste CGT, qui explique ce moyen d'action peu commun.

 

Fin septembre, le groupe Unilever annonce officiellement la fermeture de l'usine Fralib, qui produit des sachets de thé Lipton et L'Elephant près de Marseille. Les salariés, aguerris par deux mois de grève en mars dernier, ont opté pour un nouveau type de mobilisation: l'appel au boycott de Lipton. Olivier Leberquier, délégué CGT à  Fralib, était, ce mercredi, en pleine mission de collage d'affiches dans le XIIIe arrondissement de Marseille.

 

RECUEILLI PAR ANGELA BOLIS

Des salariés de l'usine Fralib du groupe Unilever, dont la fermeture est annoncée fin avril,

Des salariés de l'usine Fralib du groupe Unilever, dont la fermeture est annoncée fin avril, collent des affiches appelant au boycott des produits Lipton, à Gémenos près de Marseille. (© AFP Gerard Julien)

 

Pourquoi cet appel au boycott?

La seul chose qui intéresse le groupe Unilever, c'est l'argent. Donc s'ils en perdent, ça pourra peut-être les faire réfléchir... On veut sensibiliser le consommateur: on est la dernière usine française qui conditionne des thés parfumés. Unilever veut la fermer, alors que la France est le premier marché de thé parfumé et d'infusion d'Europe de l'Ouest. Le groupe compte maintenir la même production, en s'appuyant uniquement sur ses trois autres usines européennes. Et faire traverser les camions depuis la Pologne pour approvisionner la France, alors qu'il se vante d'être une société soucieuse de l'environnement.

 

Pourquoi Unilever veut-elle fermer cette usine?

La direction justifie sa décision par des difficultés économiques. Mais ces problèmes ne sont pas réels. La totalité des salaires des 182 salariés et des dirigeants de l'usine équivaut à 15 centimes de chaque boîte de thé, mais Unilever veut faire encore plus de bénéfices. Pour nous, c'est une escroquerie intellectuelle: la direction compare notre usine avec les autres sites européens. Mais c'est elle qui a justement créé les conditions pour affaiblir notre production. Ces trois dernières années, le groupe a investi 97 millions d'euros en Pologne, en Belgique et en Angleterre, et seulement 6 millions en France. Depuis 2002, Fralib produit 600 millions de sachets de moins. Et on ne reçoit aucun investissement publicitaire et technologique.

 

Aujourd'hui, où en est votre campagne d'affichage pour le boycott des sachets de thé Lipton?

Olivier Leberquier: On ne s'attendait pas à autant de monde... Nous sommes une trentaine de collègues, un peu partout dans Marseille. On a imprimé 10.000 affiches. En deux jours, on en a collé la moitié. D'abord autour d'Aubagne, où se situe notre usine. Et aujourd'hui, on inonde les quartiers de Marseille. On pense relancer une commande, pour élargir la campagne à la région, puis à toute la France avec le soutien de la fédération CGT agroalimentaire.

 

Pourquoi une telle implication de votre part dans ce combat?

Cette usine a été créée il y a 118 ans. Au départ, elle était implantée dans le centre de Marseille, et comptait, il y encore une trentaine d'années, 450 salariés. Dans les années 1970, elle est passée aux mains du groupe multinational Unilever. Depuis, en 1997, ils ont fermé l'autre usine française de conditionnement de thé, qui était située au Havre. Ceux qui sont restés là-bas sont toujours en galère, ils ont des petits boulots, il y a eu des divorces, des suicides: on sait combien une fermeture d'usine est difficile. Comme 53 autres salariés de cette usine, je suis descendue à Marseille, à Fralib. Et maintenant, ils veulent aussi fermer celle-ci...

 

Après dix mois de conflit, avez-vous toujours espoir?

Oui! A Marseille, d'autres salariés ont réussi. Grâce à leur détermination, l'usine Nestlé de Saint-Menet est toujours ouverte. La raffinerie de sucre Saint-Louis produit trois fois plus qu'au moment où ils voulaient la fermer. Récemment encore, les chantiers navales du port de Marseille ont été sauvés, après une occupation de 500 jours par leurs salariés. Même s'ils ne sont pas encore assez nombreux, tous ces exemples nous encouragent à lutter et à tenir bon.

 

Liberation.fr, 30 décembre 2010

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