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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 13:57

*                COMPTE RENDU DP DU 28 juin 2011

 

 

*                  Les après midi il y a des rendez vous EID dans de nombreuses agences.

Est il normal, en terme de sécurité, que le dernier rendez vous, même s’il est pris à l’heure et qu’il ne dure que 50 mn, se termine après les horaires de fermeture de l’agence et laisse donc le ou la collègue seul(e) dans un bureau ?

L’établissement ne trouve pas cela anormal du tout !!!! Il faut juste que quelqu’un soit présent dans l’agence au cas où !!!!!!! Les plages variables vont jusqu’à 18h …..

« De toute façon nous sommes ouverts 35h par semaine et il faut faire 37h30 !!! » donc …..

 

*                  Lors d’un déplacement de plusieurs agents avec la même voiture de location, ceux-ci peuvent ils se déclarer tous conducteurs du véhicule ? (en cas de problème : maladie …) ?

Si oui, ils peuvent donc tous participer aux frais  liés au déplacement pour répartir les avances de frais : péage, essence.. et donc se faire rembourser individuellement ces frais ?

Oui sans aucun problème, il faut juste présenter son permis de conduire au loueur.

On peut se faire rembourser les frais sur justificatif et avec la convocation.

 

*                  Lors de  sessions de formation les agents ne sont pas obligés de déjeuner. Dans ce cas ils ne prennent pas  le ticket, s’il y a conventionnement, et ne demandent pas de remboursement dans les autres cas.  De plus sur la feuille d’émargement ils ont bien précisé qu’ils ne déjeunaient pas.

Confirmez nous que l’établissement ne peut leur retirer  un ticket restaurant ?

Si la personne n’a pas déjeuné il n’y aura de ticket restaurant retiré.

 

*                  Lors d’un CIF droit public, la rémunération est de 85 % .Pour un agent à temps partiel est elle calculée sur la base de son temps partiel (80 %) ou sur la base de 100 % du salaire ?

Si c’est sur le temps de travail antérieur y a t-il une durée minimale pendant laquelle l’agent doit retravailler à temps  plein pour bénéficier de cette mesure ?

Elle est calculée sur la quotité de salaire au moment de l’entrée en CIF. Un jour de temps plein est suffisant.

 

*                  Comment la direction fait elle appliquer ses engagements concernant l’EID où le passage de 3 à 4 entretiens ne peut se faire sans l’accord de l’agent ? Plusieurs agences impose le passage à 4 rendez vous sans aucune concertation.

Nous vous demandons de rappeler cet engagement à tous les dales et d’informer les agents de cette consigne.

« Nous sommes très attentifs à cette disposition !!!!!! Le passage est progressif mais se fera !!!

Il vaut mieux profiter de la période d’été pour s’entrainer à 4 entretiens avant septembre » dixit la Direction.  Parce qu’en septembre cela risque d’être compliqué. !!!!!

 

*                  Existe-t-il une aide pour la prise en charge des frais de formation dans le cadre d’un CIF de la part de l’établissement ? si non de qui doit-on se rapprocher ?

Pour un agent de droit privé c’est le FONGECIF qui gère la prise en charge.

Pour un agent de droit public, il n’y a pas de la part  de l’établissement d’aide financière aux frais de formation. L’agent peut se rapprocher du Comité d’Etablissement.

 

*                  Les congés d’ancienneté acquis au 5 février par exemple (date anniversaire) sont ils incrémentés à cette date où le 1er jour du mois suivant par exemple ?

Ils sont incrémentés dans Bodet au jour exact d’anniversaire

 

*                  Une collègue s’est rendue compte en consultant l’espace emploi d’une DE 2774265F qu’elle a reçu un message de pôle emploi :

« vous n’avez reçu aucune offre depuis la création de votre abonnement chargée de communication. Les critères que vous avez choisis ne nous permettent pas de vous proposer des offres. Malgré nos précédentes alertes nous constatons qu’aucune modification n’a été apportée à votre abonnement. Nous vous informons que nous suspendons votre abonnement. Vos critères de recherche ont été conservés. Vous pouvez le réactiver à tout moment en vous connectant à votre espace personnel puis à votre dossier de recherche d’emploi. »

Cela signifie que les DE ne sont pas libres d’utiliser comme ils le souhaitent leur espace emploi ? A quoi ça sert de suspendre l’abonnement si les DE peuvent le réactiver à tout moment ? Nous  reconnaissons que s’abonner si on ne reçoit rien ça n’est pas pertinent mais quelque part, c’est la liberté du DE, tant qu’il répond aux offres qu’on lui envoie, vient à ses rendez vous … quelle autorité pôle emploi a pour intervenir sur « l’espace emploi » des DE ?

« Ce n’est pas nouveau et pas choquant, il faut faire du nettoyage dans les requêtes, souvent les demandeurs ne se réabonnement pas »

 

*                  Y a-t-il une note sur le traitement du courrier entrant (par la poste ou déposés à l’accueil) ?

- doit il être tamponné à réception avec la date du jour ?

- y a t il des délais de traitement et selon quel type de courrier ?

(Nb : dans certaines agences il est demandé de ne pas dater du jour de réception les courriers pour ne pas impacter les délais de traitement)

« Il faut impérativement pour tout courrier mettre la date dès la réception »

 

*                  Lors de la demande de temps partiel séniors dans la cadre du plan séniors, on demande aux personnes de remplir un formulaire stipulant : «  l’accord éventuel sur cette demande ne pourra excéder, renouvellements compris, une durée totale de 3ans correspondant à la période de validité de l’accord séniors »

Or dans l’accord séniors il est précisé dans l’article 10 : «  les dispositifs proposés aux agents de plus de 50 ans qui les auront acceptés continueront de produire leurs effets (temps partiel, tutorat …) au-delà du terme de l’accord. »

Pouvez-vous nous expliquer cette nuance ?

Nous n’avions pas remarqué cette ligne sur le formulaire, nous avons fait remonter à la DG et modifierons si besoin !!!!!  

 

*                  En vue d’une demande de retraite progressive : étant actuellement en accord sénior 80 % est-il possible pour cet agent  de passer à 50 % (toujours bien sûr en accord senior) ?

Doit elle et attendre la date anniversaire de sa date d’option  ou le 1er janvier de l’année d’après ?

Normalement le changement de quotité de temps de travail doit se faire à la date anniversaire de la demande initiale. Ce cas peut faire l’objet d’une dérogation. Il faut se rapprocher de Marie Pierre Beaudouin.

 

*                  Dans la note de la DG du /04/01/11sur les CDD page 22 il est précisé dans le paragraphe VII : indemnités de fin de contrat :

« la cessation d’un contrat à durée déterminée par expiration du terme ou réalisation de l’objet donne lieu au versement d’une indemnité (dite « indemnité de précarité ») égale à 10% de la rémunération totale brute.

Elle est versée à l'issue du contrat en même temps que le dernier salaire et figure sur le bulletin de salaire correspondant.

En cas de succession de contrats à durée déterminée conclus pour des motifs donnant lieu à versement de l’indemnité de fin de contrat, celle-ci doit être versée à l’échéance de chaque contrat.

Il est à noter que la Cour de cassation a décidé qu’une fois perçue, l’indemnité de précarité reste acquise à l’agent même en cas de requalification ultérieure en contrat à durée indéterminée. 

L’indemnité n’est pas due lorsque :

les relations contractuelles se poursuivent par un contrat de travail à durée indéterminée (si une embauche définitive est précédée d’une succession de contrats à durée déterminée, seule l’indemnité afférente au dernier contrat n’est pas due) »

Pourquoi ces indemnités se sont elles pas versées à la fin de chaque contrat en Midi Pyrénées ?

Effectivement ce sont les textes et jusqu’à présent  Midi Pyrénées appliquait cette règle différemment en payant la totalité à la fin.

Dans tous les cas elle est versée à la fin d’un contrat ou de l’avenant.

Le rattrapage des IPE sera effectué à la fin du contrat en cours pour les contrats précédents.

 

 

Autres sujets abordés :

 

*       Pour toute demande de travail sur une journée de temps partiel (forum par exemple) il faut l’accord de son hiérarchique.

*       Le forfait cadre est uniquement proposé par le Directeur Régional et non à la main de l’agent. Mais celui-ci peut le refuser.

*       Pour rappel : il n’est pas possible de cotiser à la retraite à taux plein lorsqu’on est en temps partiel  pour la retraite de base et la complémentaire.

                                                                 Les agents publics qui ont une caisse supplémentaire (Caisse des dépôts) peuvent pour celle ci cotiser  à taux plein

*       Concernant la prise en charge des frais de transport en commun, la prime de transport des agents privés est déduite car  on ne peut donner 2 aides pour la même chose

*       Le livret d’accueil du conseiller va peut être enfin être diffusé (il est prêt mais l’établissement  hésite pour l’éditorial entre celui du DR actuel ou du futur) Il sera uniquement distribué aux nouveaux recrutés. Pour les agents en place ils pourront le télécharger sur l’Intranet. (question budgétaire !!!)

*       Suite à la signature de l’accord sur l’égalité professionnelle, la disposition sur le rattrapage salarial sera effective pour les agents privés sur la paye de juillet et pour les agents publics au moment des opérations de carrière en décembre.

*       Cet accord précise également les modalités de l’entretien de retour à la reprise d’activité. : un support est cours d’élaboration

*       Pour l’aide pour les services à la personne, un appel d’offre doit être lancé et cette  disposition ne sera  possible à priori en 2012.

*       Les agents écrêtés suite au non fonctionnement de BODET lors du dépôt de la journée de solidarité en heure vont être re-crédités. La Dg a confirmé le retrait de ces heures à la date de dépôt et a demandé à BODET de paramétrer son logiciel en conséquence. Nous serons informés en temps voulu.

*       Pour les agents privés le seul document « légal » pour justifier une absence est un arrêt de travail. Tout autre document ne sera pas accepté.

*       Les accroissements de temps de trajet doivent être déposés sur BODET (ACD) et pris avec le code RDPL dans création d’absences. On peut récupérer ce temps à la minute et sur les plages fixes.

*       Il est totalement illégal de suspendre à titre conservatoire les allocations aux demandeurs absents à un rendez vous SMP dans l’attente d’un justificatif

 

 

 

 

 

 

. Vos Déléguées du Personnel 

Valérie Rouane / Sandrine Cabrol

                                                                        Dominique Labroue /Karim

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 11:01

Travailler plus... à la mode autrichienne

Un temps de travail rallongé, mais des horaires plus souples et un départ à la retraite anticipé, voilà la recette du miracle autrichien.

"Bella gerant alii, tu, felix Austria, nube (que d'autres fassent la guerre, toi, heureuse Autriche, marie-toi)." L'adage de la maison des Habsbourg, anciens maîtres de l'Empire austro-hongrois, n'a jamais paru aussi approprié : tandis que le reste du monde, à commencer par l'Union européenne, peine à se remettre de la crise financière mondiale de 2008, l'économie autrichienne, elle, se porte comme un charme.

À peine 4 % de chômage, 4 % de croissance et une inflation jugulée (1,8 %). À 4,6 % du PIB, les déficits publics entretenus par des dépenses d'équipement et d'infrastructures restent au-dessus de l'Allemagne (3,5 %), mais très inférieurs à ceux de la France (7,7 %), et traduisent plus une large confiance envers le dynamisme du tissu économique national qu'une tendance à la gabegie budgétaire.

 

Revers de la médaille

Quel est le secret de ce "miracle" économique autrichien, si peu affecté par les soubresauts de l'économie mondiale ? D'après Eurostat, le temps de travail s'élevait en 2010 en Autriche à 44,1 heures par semaine, alors que la durée conventionnelle moyenne de temps de travail est de 38,8 heures et la durée maximale autorisée de 40 heures. S'il est retombé à 42 heures au premier semestre 2011, au deuxième rang des vingt-sept derrière le Royaume-Uni (42,2 heures), il révèle l'extrême flexibilité du marché du travail autrichien, qui bénéficie d'une situation de quasi-emploi.

Revers de la médaille, le nombre d'heures supplémentaires explose en Autriche depuis quelques années, avec 300 millions d'heures en 2009. Pour les métiers les plus éprouvants, ceux requérant une dépense physique importante, le facteur stress devient dès lors un problème potentiel, avertit Wolfgang Mazal, avocat spécialiste en droit du travail, pour qui "le surmenage épuise la population active", entraînant des coûts supplémentaires "invisibles" et la fragilisation du système des retraites.

 

Des congés plus nombreux

Les syndicats autrichiens, peu enclins à déclencher des grèves massives comme en France, commencent à se saisir du problème. Mais de nouveau, à la différence de l'Hexagone, les grandes entreprises ont aussitôt engagé la concertation. C'est le cas de firmes telles que Schenker, prestataire de logistique, qui s'engage à rembourser les heures supplémentaires impayées accumulées par leurs employés parfois sur plusieurs années.

Autre contrepartie de ce temps de travail élevé, la population active autrichienne jouit de congés plus nombreux (12 par an) et aspire à un départ à la retraite anticipé (60 ans en moyenne), ce qui tend à rééquilibrer avec le reste de l'Europe le nombre total d'heures travaillées au cours d'une vie professionnelle.

La flexibilité, pour de nombreux chefs d'entreprise, constitue le mot-clé pour absorber les fluctuations croissantes de la demande mondiale. Le constructeur de télécabines Doppelmayr, soumis à un recul de 30 % de son chiffre d'affaires depuis 2008, a désormais recours à des "stress tests", destinés à simuler des variations importantes dans l'activité. Même constat chez le fabricant de pièces pour automobiles Voest Alpine, où la flexibilité doit "permettre d'endurer une réduction jusqu'à 75 % de la production, tout en évitant une trop grande détérioration des résultats", selon le directeur général Alfred Düsing. Résultat, ces trois dernières années, moins du tiers des entreprises autrichiennes ont eu recours au travail temporaire, jugé trop néfaste pour la productivité, au plus grand bénéfice des employés, astreints, eux, à plus de souplesse au quotidien.

 

LePoint.fr, 5 juillet 2011

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 10:31

Des médias qui diabolisent les grévistes

 

 

Le Royaume-Uni connaîtra le 30 juin des grèves et des manifestations sans précédent depuis les années 70. Un mouvement qui s'oppose au projet de réforme des retraites du service public et qui dépendra notamment de l'attitude des médias, explique The Statesman.

 

29.06.2011 | Steven Baxter | New Statesman

Alors que les salariés du secteur public sont prêts à se mettre en grève, les médias ont déjà écrit leurs papiers. Un article du Daily Mail daté du 23 juin annonçait : "Enorme augmentation des salaires des syndicalistes". Et il ne sera pas le dernier à le faire. Les salaires et les retraites des leaders syndicaux vont plus que jamais être examinés à la loupe, tandis que les suspects habituels se préparent à diaboliser la main-d'œuvre syndiquée et à s'attaquer à leur droit de protester contre des modifications de leurs émoluments et de leurs conditions de travail. Voyez comme les dirigeants syndicaux sont cupides !

Les enseignants en grève seront dépeints comme des traîtres qui n’ont cure de l’éducation des enfants, tandis que tous les autres grévistes seront accusés d’être des requins avides qui ne vivent pas dans le monde réel, qui se sont arrogé tous les droits et se sont accaparé "notre argent", après des années de racket grâce à leurs copains du New Labour [le gouvernement de Tony Blair et Gordon Brown]. Rien de tout cela n’est vrai, évidemment, mais c’est sans importance.

Les articles sont pour ainsi dire déjà écrits. Toute l’imagerie des années 1970 va refaire surface, qu’elle soit pertinente ou non. J’ai bien peur que l’on ne puisse y échapper. Il fut un temps où les journaux disposaient de collaborateurs spécialisés dans le monde du travail qui traitaient ces sujets de façon relativement impartiale. Cela devient de plus en plus rare. Aujourd’hui, ce ne sont plus les syndicats ou leurs membres qui donnent le ton, mais les hommes politiques qui luttent contre eux ainsi que les médias à la solde des multinationales dont l’intérêt est de diaboliser les mouvements syndicalistes et les revendications des salariés.

Les articles antigrévistes et antisyndicats joueront sur un sentiment puissant, émotionnel, qui juge la situation injuste. Nous souffrons dans le privé ; par conséquent, eux aussi dans le public doivent souffrir. Répandez la souffrance. Que tout le monde soit lésé, alors, ce sera juste. Nous avons des salaires et des conditions de travail épouvantables, mais nous ne prenons pas la peine de faire quoi que ce soit pour y remédier. Par conséquent, pourquoi ces gens qui se sont donné la peine d’agir seraient-ils avantagés ? Notre apathie mérite d’être récompensée. Nous avons été de "bons" salariés, nous n’avons pas fait de remous, et pourtant nous n’avons pas été pris en considération. C’est injuste.

Confrontés à une inévitable bordée d’articles à scandale sur la rémunération des responsables syndicaux, sur l’égoïsme des grévistes ainsi que les papiers qui affirment que ceux qui s’attaquent au secteur public ont raison, quelle stratégie pourrait adopter les syndicats pour conquérir l’opinion publique ? La grève est-elle un piège qui fait le jeu du gouvernement de coalition en lui permettant ainsi de détourner l’attention des vrais responsables des problèmes économiques ? Les syndicats servent-ils ainsi de bouc émissaire ?

Il est difficile d’opter pour l’action quand on sait que l’on sera mal représenté ; de se battre contre quelque chose qui est sans cesse annoncé comme inévitable. Mais tout dépend de la façon dont la motivation des grévistes et des fonctionnaires est perçue. Tout ce qu’ils peuvent faire, encore et encore, c’est expliquer ce qui s’est passé ces dernières années -  pas seulement sous le gouvernement [conservateur] actuel  - et donner les raisons pour lesquelles ils se battent, pas pour semer le trouble, pas par malice politique, mais parce qu’il le faut et que l’heure est venue.

Tout ce que je sais, c’est que je me suis récemment entretenu avec de nombreux fonctionnaires et militants, dans le cadre de la rédaction d’autres articles. Régulièrement, j’ai eu l’impression que ces gens n’étaient ni des provocateurs, ni des idéologues défendant un programme politique dicté par les hautes instances ou par les leaders syndicaux. Il s’agit d’hommes et de femmes ordinaires, qui se battent pour leur avenir et pour leur famille. Ils mènent ce combat parce qu’ils pensent qu’il n’y a pas d’autre solution et qu’ils estiment que les choses sont allées trop loin pour qu’ils restent sans rien faire, à attendre que tombe le couperet en se résignant à leur sort. Ils n’ont rien à voir avec ces anarchistes masqués qui lancent des pavés pendant les manifestations ; ce sont des parents qui travaillent dur alors que l’avenir de leurs enfants s’assombrit, et qui veulent agir maintenant pour améliorer la situation, pour donner un coup d’arrêt à ce qui va changer le pays à jamais. Ce n’est sûrement pas en ces termes qu’ils seront présentés, et ils le savent. Mais ils ne se battront pas moins pour que passe leur message. 
 
Courrierinternational.com, mardi 5 juillet 2011
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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 09:55

 

Non au procès du féminisme !

LEMONDE | 04.07.11 | 13h49  •  Mis à jour le 04.07.11 | 14h30

 

Nous avons dit et redit ne pas savoir ce qu'il s'est réellement passé dans la chambre 2806 à New York, puis le début de l'"affaire". Nous nous sommes engagées dans le procès du viol et de la tolérance sociale qui l'entoure, et certainement pas dans celui d'un homme, Dominique Strauss-Kahn. Aujourd'hui, nous ne savons toujours pas ce qu'il s'est passé, et nous avons été très étonnées des manifestations de soulagement et de soutien sans nuances exprimées dans la journée de vendredi 1er juillet, avant même la tenue de l'audience.

 

Dans ce type de crimes et délits, c'est souvent parole contre parole : la preuve du non-consentement est très difficile à établir. C'est l'une des raisons pour lesquelles la majorité des femmes victimes de viol ne portent pas plainte. En France, seule une sur dix ose franchir la porte du commissariat. Libérer leur parole est un enjeu vital pour l'émancipation des femmes.

 

Les dernières révélations sur les mensonges de Nafissatou Diallo jettent un trouble. Il existe infiniment plus de violeurs qui dorment tranquilles que de femmes déposant plainte pour un viol qu'elles n'ont pas subi. Mais un cas n'est pas soluble dans des statistiques : le doute est donc légitime. Rappelons tout de même qu'une personne peut avoir menti dans sa vie, avoir pratiqué une prostitution occasionnelle, et dire vrai quand elle raconte un viol. Attendons la suite et gardons la tête froide, ce d'autant que les éléments du dossier nous arrivent au compte-gouttes sans que nous sachions toujours bien faire la part entre des faits établis et des rumeurs.

 

Et si Dominique Strauss-Kahn est innocent, tant mieux. S'il est blanchi en raison du manque de crédit accordé à la parole de la plaignante par la justice, souhaitons un récit honnête du leader politique sur ce qu'il s'est réellement passé. Quoi qu'il en soit, rien n'aura pu justifier à nos yeux l'imposition des images de DSK le visage défait et les menottes aux mains, condamnant mondialement un homme avant l'issue de son procès. La justice est incompatible avec le spectacle et la mise au pilori.

 

Ce dont nous devons débattre, ce n'est pas le déroulé des faits dans la suite du Sofitel. C'est la réception de l'événement qui importe, parce qu'elle façonne nos imaginaires et forge nos représentations du monde. Dans un premier temps, l'effet de balancier fut défavorable aux femmes. La plaignante fut invisible, sa parole niée. Notre pensée pour la femme de chambre n'allait pas tant à Nafissatou Diallo qu'à toutes ces femmes qui subissent, dans un silence assourdissant, des violences sexistes.

 

Ne pas considérer son récit, sa personne, c'était envoyer un message d'un mépris inouï à toutes les femmes violées. C'était leur dire en substance : "Vous n'existez pas, vous ne comptez pas." Le patron du FMI pouvait s'appuyer, lui, sur ses amis pour exprimer sur toutes les ondes en boucle une "pensée pour l'homme". La solidarité de caste et de genre a primé sur la défense des subalternes.

 

Les propos machistes qui ont accompagné l'affaire dans les premières quarante-huit heures furent intolérables, et le resteront quel que soit le verdict pour DSK. "Il n'y a pas mort d'homme" et "troussage de domestique" ont constitué la face émergée de l'iceberg. Des commentateurs ont expliqué qu'il ne pouvait pas l'avoir violée parce qu'elle était trop laide. A maints égards, la confusion a régné… On a tout mélangé : vie privée et faits pénalement condamnables, libertinage et crime sexuel, comme si être un dragueur ou pratiquer l'échangisme prédisposait au viol, cette "affaire de moeurs". Condamner les violences sexistes n'implique aucun retour à l'ordre moral.

 

Les féministes ont réussi à modifier les termes du débat, à soulever la chape de plomb qui entoure les violences sexuelles et la domination masculine dans les milieux de pouvoir. Que ces sujets deviennent publics et politiques bouscule nos habitudes. Car, en dépit de lois adoptées depuis les années 1980 pour interdire ces comportements, le tabou reste la norme.

 

Une femme peut raconter lors d'un dîner entre amis qu'elle a été cambriolée, victime d'un attentat ou qu'elle a perdu un proche. Ce sont des traumatismes dont le récit semble légitime. Avec le viol, silence radio. La hausse de près de 30 % des appels au numéro gratuit SOS Viol femmes informations (0800-05-95-95) dans les jours qui ont suivi l'"affaire DSK" ou les récits apparus dans nos conversations en famille, entre amis ou au bureau montrent qu'une parole s'est libérée. Un processus s'est enclenché : nous avons découvert l'ampleur et la banalité de ces crimes et délits.

 

Ces derniers jours, force est de constater un nouvel effet de balancier : l'hypothèse d'un non-lieu pour DSK se traduit par un élan de compassion pour l'homme et une deuxième disparition de la plaignante. Et le procès s'avance déjà contre les féministes qui ont permis de délier les langues… On croit rêver ! Est-ce un point négatif que des femmes prennent la parole pour dénoncer les violences sexistes et combattre la domination masculine ? Est-ce notre faute si aucune autre occasion ne nous a été donnée d'imposer le viol au centre du débat public ? Et si DSK n'est pas coupable, faudrait-il refermer le couvercle sur le mode "circulez, il n'y a rien à voir" ?

 

Rappelons qu'en France environ 75 000 viols sont perpétrés chaque année. Que les victimes vivent généralement dans la honte et tentent de survivre après cet acte de domination d'un sexe sur l'autre. Le viol est une négation du désir de l'autre. Il détruit la personne humaine. Quant au machisme, il fait des dégâts partout, à la maison comme dans les entreprises. Or, si les femmes peuvent aujourd'hui porter un pantalon, voter ou prendre la pilule, c'est grâce aux mouvements féminins et féministes insoumis à l'ordre dominant. Demain, si les femmes ont une chance de pouvoir se promener à 3 heures du matin dans la rue en minijupe si ça leur chante sans prendre le risque d'être violée, c'est parce que des mouvements, des individus auront porté le fer contre un tabou.

 

Cette histoire passionne les Français car elle est au croisement de la politique et de l'intime, elle interroge notre rapport à la sexualité et au pouvoir. L'effet miroir a fonctionné. Oui, des hommes puissants utilisent leur position de domination pour obtenir des relations sexuelles non consenties. Les fantasmes des hommes mais aussi ceux des femmes, les normes en matière de sexualité sont profondément imprégnés des modèles sexistes ancestraux. Nous peinons à faire une différence entre la drague et le harcèlement : ce n'est pas un hasard... Notre conception du désir, du pouvoir et du sexe est à déconstruire et à réinventer à la faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes. N'enterrons pas le débat, tant il faut résolument l'engager.

 

S'il était prouvé que Nafissatou Diallo avait menti, ce serait un camouflet pour la justice, une délivrance pour DSK et ses proches après une terrible épreuve, ainsi qu'un coup très dur porté aux femmes victimes de viol. Il faudrait alors qu'une majorité de voix s'élève pour ne pas abandonner le combat contre le sexisme et le viol. Nous assisterions à un véritable "backlash", pour reprendre le titre du célèbre best-seller féministe de Susan Faludi, si la parole des femmes violées devenait plus suspecte encore qu'avant l'"affaire". Nous ne voulons pas y croire.

 

Clémentine Autain, codirectrice du mensuel "Regards" et Audrey Pulvar, journaliste

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 09:40
RSA : derrière la guerre aux pauvres, la guerre des droites

LEMONDE.FR | 05.07.11 | 09h19  •  Mis à jour le 05.07.11 | 09h19

 

Un rapport parlementaire, rédigé sans surprise par un député UMP, vient de fustiger les fameux abus et fraudes aux prestations sociales. Détonant hasard de calendrier lorsque l'on sait que ce rapport vient couronner plusieurs semaines durant lesquelles le RSA, et plus largement tout l'arsenal de nos outils de solidarité, ont fait l'objet d'une remise en cause, disons-le, un peu chaotique.

 

Acte inaugural, M. Wauquiez lance un ballon d'essai osé en proposant de faire travailler gratuitement les allocataires du RSA… Ministre immédiatement recadré par l'Elysée et rappelé à l'ordre par Matignon… avant d'être soutenu par M. Bertrand… tout en étant rejeté par Mme Bachelot qui dénonce la "beaufitude" de ses propos… ceux-ci finissant par être réhabilités par M. Copé et couchés sur le papier de ce fameux rapport parlementaire.

Bref, à en croire cette droite-là, le RSA serait le "cancer de la société"… Tout se discute et rien ne serait pire que de décréter un sujet "tabou". Il n'en reste pas moins qu'en l'espèce, cette idée réussit le tour de force d'être à la fois un mensonge et une violence.

 

Un mensonge car, à en écouter les promoteurs, il n'existerait aucune contrepartie à l'octroi du RSA. Ignorent-ils que le bénéfice du RSA est soumis à un contrat par lequel l'allocataire s'engage à s'inscrire dans une démarche d'insertion et que cet engagement fait l'objet d'un suivi précis ? A écouter les mêmes, un couple au RSA cumulant les divers systèmes d'aides gagnerait plus qu'un couple dont un seul membre travaille au smic. Ignorent-ils qu'à configuration de ménage équivalente, le RSA permettra toujours de gagner davantage en reprenant un emploi, et qu'il s'agit même là de son principe fondateur ?

 

Mensongère, cette idée n'en est pas moins violente pour ces millions de gens qui connaissent une souffrance durable ou rencontrent un accident de la vie, et à qui l'on jette subitement à la figure l'image à la fois de leur inutilité sociale et désormais de leur nocivité financière.

Mais à y regarder de près, derrière cette guerre déclarée aux pauvres, s'en cache une autre : une véritable guerre des droites dont on ne mesure pas encore pleinement la brutalité, mais dont on perçoit déjà clairement les deux grands signes.

 

Premier signe, l'assaut idéologique. A peine la précampagne présidentielle lancée, déjà elle met en scène une véritable offensive idéologique "à droite toute".

Dénonciation de l'assistanat et activation du mythe du "fainéant-fraudeur" à travers le RSA ; promotion de la prison avec le projet de réforme de la justice des mineurs ou encore le rapport parlementaire sur le durcissement de l'exécution des peines ; clémence fiscale pour les grandes fortunes avec l'allègement de l'ISF ; xénophobie décomplexée avec la proposition d'abolir la binationalité ; homophobie assumée avec le mariage homosexuel qualifié d'"aberration anthropologique"… Ces prises de position ne sauraient être regardées indépendamment les unes des autres. Ces vieilles lunes conservatrices forment un tout cohérent qui correspond à une volonté de l'aile la plus à droite de l'UMP de prendre la main sur la campagne présidentielle, sans réaliser que par-là même, c'est une remise en cause frontale – frontiste ? – de ce quinquennat qui est à l'œuvre.

Car en voulant revenir sur le RSA et en mettant en cause la politique de sécurité publique, ce sont les deux totems des années Sarkozy qui sont attaqués par la droite en son sein.

 

Second signe de cette guerre des droites, le choc stratégique. Le RSA apparaît clairement comme le point de bascule d'une stratégie électorale. En promouvant une personnalité issue de la gauche et en incarnant une ambition sociale, le RSA était hier le symbole de l'ouverture à gauche. Triste ironie de l'Histoire, en l'attaquant de façon aussi brutale, il devient aujourd'hui le symbole de l'ouverture au FN et de la stratégie du siphon de son électorat.

C'est à ce choix stratégique que répond l'offensive idéologique "à droite toute". Un choix à haut risque quand on sait retenir les leçons du passé. A vouloir jadis ramener les électeurs du FN dans le jardin de la droite républicaine, cette stratégie n'a hélas abouti qu'à ramener les thèses lepénistes dans le champ de la République.

Quelques uns à droite n'ont pas tout oublié d'une doctrine strictement républicaine et toussotent encore un peu. Faut-il entendre dans l'humour corrézien de l'ancien président de la République l'expression d'un profond malaise face à cette stratégie d'accommodement délétère ?

 

Assaut idéologique et choc stratégique, voilà les deux signes de guerre que révèle le débat sur le RSA et qui, par effet de surenchère, pourraient conduire la France à une inquiétante dérive conservatrice. La gauche doit y puiser l'inspiration inverse pour l'avenir proche.

D'une part sur les valeurs, dont je suis intimement convaincu que, bien plus que le projet, elles feront gagner ou perdre la prochaine élection présidentielle. Rien ne doit détourner la gauche de ses fondamentaux, au premier rang desquels la solidarité.

 

Assumons cette idée simple en vertu de laquelle porter assistance à des gens qui souffrent, ce n'est pas en faire des assistés mais des citoyens. Face à une droite populiste, affirmons notre attachement à un "socialisme populaire" qui place la question sociale au cœur. L'emploi, le logement, le savoir et les sécurités doivent être nos quatre points cardinaux.

D'autre part sur l'approche. Le "diviser pour mieux régner" de M. Sarkozy, qui n'a cessé ces dernières années d'opposer les Français les uns aux autres, n'a abouti qu'à faire douter la République de sa capacité à aller de l'avant. Comment forger société commune dans un pays qui a peur de sa jeunesse, de ses couleurs, de sa culture populaire et finalement de lui-même ? Cette France que de trop longues années de droite ont fragmentée, il faudra demain la rassembler.

 

C'est de cela dont il sera question lors de la campagne présidentielle, et singulièrement à l'occasion des primaires.

Laissons les droites à leur guerre. Quant aux socialistes, gage à eux de se transcender. Ne faisons pas de notre processus de désignation un processus de destruction de la précieuse unité de valeurs et d'approche qui nous lie aujourd'hui. Telle est la première condition pour rassembler la gauche et demain unir le pays.

 

Claude Bartolone, président du conseil général de Seine-Saint-Denis et député de la Seine-Saint-Denis

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 09:13
Retraite: la durée de cotisation va passer à 41,5 ans

Cette décision, annoncée par le ministre du Travail Xavier Bertrand et qualifiée de double peine par les syndicats, tombe quelques jours après l'entrée en vigueur de la loi repoussant l'âge légal de départ.

 

Le ministre du Travail Xavier Bertrand a annoncé mardi l'allongement, pour les générations nées à partir de 1955, de la durée de cotisation à 41,5 ans pour obtenir une retraite à taux plein.

Xavier Bertrand a ajouté sur Europe 1 qu'il "publierait" un décret en ce sens "parce que c'est logique" et "nécessaire pour préserver l'équilibre de notre système de retraite".

Le ministre a souligné que c'est "tout simplement l'application de la loi de 2003". "Nous ne faisons qu'appliquer les textes", a-t-il dit.

 

Cette décision intervient quelques jours après l'entrée en vigueur de la loi repoussant l'âge légal de départ à la retraite. Mercredi, le Conseil d'orientation des retraites (COR) doit rendre un "avis technique" évoquant, selon des sources concordantes, l'allongement de la durée de cotisation à 41,5 ans pour les générations nées à partir de 1955.

Xavier Bertrand a estimé que vivant "plus longtemps, il est logique que l'on travaille un peu plus longtemps".

 

La loi de 2003 stipule que les gains d'espérance de vie à 60 ans doivent se répartir entre un allongement de la vie professionnelle (pour les deux tiers) et de la retraite (pour un tiers). "Ce principe nous amène à passer aujourd'hui de 41 ans à 41,5 ans", a expliqué le ministre.

"A terme, il y aura 62 ans (pour l'âge légal de départ, ndlr) et 41,5 ans de cotisation, les deux en même temps, au moment où en Allemagne, c'est 67 ans et 45 ans, en Espagne, c'est 65 ans", a-t-il fait valoir.

Les syndicats ont déjà protesté contre ce nouvel allongement, dénonçant lundi "une double peine".

 

Liberation.fr, mardi 5 juillet 2011

 

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 14:21
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AFP
20/06/2011 |

Le nombre de réfugiés, demandeurs d'asile et déplacés ne cesse de progresser dans le monde pour atteindre près de 44 millions de personnes en 2010 dont 80% se trouvent, contrairement aux idées reçues, dans des pays en développement, indique aujourd'hui le HCR dans un rapport.

Le document statistique sur les tendances mondiales 2010 du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés montre ainsi que "43,7 millions de personnes sont déracinées à travers le monde, soit à peu près l'ensemble de la Colombie ou de la République de Corée". Ce chiffre, en progression par rapport à 2009 (43,3 millions), est le plus élevé depuis 15 ans, relève le HCR à l'occasion de la journée mondiale du réfugié. Il comprend 15,6 millions de réfugiés, 27,5 millions de personnes déplacées dans leur propre pays - un record depuis dix ans - et près de 850.000 demandeurs d'asile.

Les Afghans continuent de représenter la majeure partie des réfugiés dans le monde (3 millions), suivis par les Irakiens (1,6 million), les Somaliens (770.200) ainsi que les ressortissants de République démocratique du Congo (476.700) et de Birmanie (415.700). Selon l'organisation basée à Genève, les pays en développement représentent leur première destination, ces derniers accueillant "les quatre cinquième" des réfugiés "à une période où l'hostilité à (leur) égard s'accroît dans de nombreux pays industrialisés". Le Pakistan, l'Iran et la Syrie comptent ainsi "les plus fortes populations réfugiés avec respectivement 1,9 million, 1,07 million et 1,005 million" et en portent le plus lourd poids économique. Comparativement, l'Allemagne, le pays industrialisé qui accueille la plus importante population réfugiée, se situe loin derrière avec 594.000 personnes.

Quant aux requérants d'asile, l'Afrique du sud demeure leur premier choix avec 180.600 demandes enregistrées en 2010, soit un cinquième des demandes mondiales et trois fois plus que celles déposées aux Etats-Unis (54.300) ou en France (48.100). Le Haut commissaire aux réfugiés, Antonio Guterres a ainsi déploré nombre "d'idées fausses sur les mouvements de réfugiés". "Les craintes d'afflux supposé de réfugiés dans les pays industrialisés sont très exagérées ou associées à tort avec des problèmes relatifs à la migration", a-t-il regretté.

LeFigaro.fr

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 14:12
AFP
20/06/2011 |

Le procès de 16 postiers dont Olivier Besancenot, poursuivis pour "séquestration" après l'occupation de la direction départementale de La Poste le 10 mai 2010, s'est ouvert aujourd'hui à Nanterre, où plusieurs personnalités de gauche étaient attendues pour soutenir les prévenus.

Treize employés de La Poste, majoritairement des cadres travaillant à la gestion des ressources humaines, les accusent de les avoir séquestrés pendant plus de deux heures lors du conflit contre le projet "Facteurs d'avenir", prévoyant une restructuration de la distribution du courrier.

Pour soutenir les prévenus, poursuivis également pour "entrave à la liberté du travail", une tente et des drapeaux siglés du logo du syndicat Sud avaient été disposés ce matin devant les grilles du tribunal de Nanterre et une vingtaine de personnes s'étaient rassemblées à proximité. Une manifestation plus politique est prévue à 13h00 devant les grilles du tribunal de Nanterre. Plusieurs personnalités sont attendues, dont le porte-parole du PS Benoît Hamon, le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, Nicolas Hulot, Arlette Laguiller (Lutte ouvrière), Mgr Jacques Gaillot et Annick Coupé (Solidaires).

Le leader du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot, qui nie toute velléité de séquestration, était présent à la première audience du procès. "On est vraiment face à un grand piège visant à criminaliser 16 travailleurs dont le seul crime est de ne pas avoir courbé l'échine", avait affirmé vendredi Olivier Besancenot. "Par cette parodie de séquestration, la direction cherche à faire un exemple en menaçant d'une peine disproportionnée des salariés pour des faits de grève. N'importe quel salarié doit se sentir concerné", avait-il assuré.

En raison du grand nombre de prévenus et de témoins (plus d'une quinzaine) que les parties comptent faire citer, la 17e chambre du tribunal a programmé l'audience sur quatre jours, les 20, 21, 22 et 27 juin. Les 16 prévenus encourent une peine maximale de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

LeFigaro.fr

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 14:07
Le Défenseur des droits saisi
Avec Reuters
20/06/2011 |

Un vingtaine d'organisations de défense des droits des étrangers ont décidé de saisir le Défenseur des droits au sujet de la situation des migrants de Calais, annonce ce lundi le Syndicat de la magistrature.

Il s'agit de la première saisine de cette autorité constitutionnelle indépendante nouvellement créée pour "veiller au respect des droits et libertés pour toute personne, publique ou privée".

Le Défenseur des droits a succédé au Médiateur de la République, au Défenseur des enfants, à la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) et à la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS). Nicolas Sarkozy a choisi le député européen Dominique Baudis pour occuper cette fonction.

Les organisations intervenant dans la région de Calais estiment que "l'action des différents services de police (...) révèle une stratégie de harcèlement qui allie d'innombrables manquements déontologiques et la commission permanente d'infractions", précise le Syndicat de la magistrature dans un communiqué.

"Cette première saisine sera pour la nouvelle institution l'occasion de montrer son indépendance dans un domaine hautement sensible pour les pouvoirs publics", ajoute le SM, classé à gauche.

LeFigaro.fr

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 11:34

Publié le 20/06/2011 08:18 | LaDepeche.fr

Les indignés pique-niquent sur la place du Capitole
/Photo DDM Michel Viala
/Photo DDM Michel Viala
/Photo DDM Michel Viala

Alors qu'à Paris près de 450 « indignés » ont marché dimanche de Jussieu à l'Hôtel de ville pour demander « une réelle démocratie » et « la liberté d'opinion », une quarantaine d'indignés toulousains se sont retrouvés hier à l'heure du déjeuner pour un pique-nique organisé au centre de la place du Capitole. Ce modeste rassemblement a permis aux militants de réaffirmer leur positionnement en marge des partis, des syndicats et de la démocratie représentative. Et de dénoncer le comportement des « puissants », responsable s « par-delà les frontières… du chômage, de la précarité et de l'exploitation de l'homme et de la nature. »

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