Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 09:53

 

 

 

 

 

COMMUNIQUE

26 janvier 2011

Téléphone : 01 58 39 30 20

Télécopie : 01 43 67 62 14

contact@solidaires.org

www.solidaires.org

 

 

Assurance - Chômage : pour un bouclier social de haut niveau

La prochaine convention de l’assurance-chômage est en cours de négociation,

dérogeant à la durée de vie habituelle de trois ans. La dernière convention de février

2009, signé uniquement par la CFDT, dans sa logique générale ne répondait en rien

aux nécessités de renforcement du système d’indemnisation face à l’explosion du

chômage engendrée par la crise économique.

La majorité des partenaires sociaux, y compris le MEDEF, disent vouloir reconduire,

pour deux ans, le dispositif de 2009, alors même que la crise et ses effets sociaux sont

loin d’être terminés.

Reconduire les mêmes règles n’est pas acceptable au regard de la désespérance des

plus de quatre millions de chômeurs-euses. Cela est même intolérable quand dans le

même temps, gouvernement et patronat refusent d’augmenter les impôts des plus aisés,

et s’accordent à raboter l’ISF.

Prétendre, comme Pierre Méhaignerie (UMP) que le système est un des plus généreux

d’Europe, est une contre-vérité, la France est dans la moyenne européenne. Préconiser

la réduction du montant et de la durée d’indemnisation, en arguant de l’oisiveté

volontaire des chômeurs-euses, est totalement insupportable.

 

Il faut imposer une refonte totale du système

 

 

 

 

 

 

 

 

 

par :

- Une augmentation des cotisations patronales et une sur cotisation pour tout

recours aux contrats précaires et au temps partiel imposé.

- Des allocations chômage dès le premier mois de travail, jusqu’au retour à

l’emploi, égal au minimum à 80 % du SMIC et plafonné pour les hauts revenus.

- L’augmentation immédiate des minima sociaux.

- L’accès à des formations qualifiantes de longue durée et rémunérées, avec prise

en charge des frais de stage.

- La suppression de tout principe de radiation et de suppression des allocations,

sauf n cas de maladie (prise en charge par la sécurité sociale).

- La suppression de toutes mesures coercitives d’acceptation d’emplois au rabais

préconisées par le principe de « l’offre raisonnable d’emploi ».

- Le retour à un service public de l’emploi avec des agents sous statut public, et

avec des moyens conséquents.

- Des élections nationales pour les représentants des salariés à L’UNEDIC et le

droit de siéger pour les associations de chômeurs.

Partager cet article
Repost0
1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 09:40
Paris : une crèche sur deux restera fermée mardi

 

Boris Cassel | Publié le 31.01.2011, 14h46 | Mise à jour : 21h33

ARCHIVES. Les portes des crèches parisiennes risquent d’être fermées demain, mardi à l’appel de six syndicats (CGT, CFDT, CFTC, UNSA, UCP et Supap-FSU).

ARCHIVES. Les portes des crèches parisiennes risquent d’être fermées demain, mardi à l’appel de six syndicats (CGT, CFDT, CFTC, UNSA, UCP et Supap-FSU). | LP/ARNAUD JOURNOIS

 

Pagaille attendue aux portes des crèches parisiennes demain, mardi. Selon la mairie de Paris, environ la moitié des quelques 400 crèches de la capitale devraient être fermées. Les familles concernées devront trouver un autre moyen de garde. La mairie assure avoir demandé aux crèches d'informer les usagers de la situation.

Partager cet article
Repost0
1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 09:36

 

Début d'une série de grève en Algérie

 

Publié le 01.02.2011, 07h31 | Mise à jour : 07h59

ARCHIVES. Manifestation le 22 janvier du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) dans les rues d'Alger. 

ARCHIVES. Manifestation le 22 janvier du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) dans les rues d'Alger.  | AFP PHOTO/STR

 

Même si la rue semble calme, depuis les émeutes du début janvier, l'Algérie bouillonne également. Une série de grèves doit débuter ce mardi dans tout le pays. Des mouvements du personnel paramédical et de l'éducation qui réclament des augmentations de salaires sont annoncés alors que l'opposition vient d'appeler à une marche le 12 février, à Alger, pour demander «le départ du système».

 



Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) veut faire pression sur le ministère de la Santé en assurant le service minimum dans les principaux établissements hospitaliers. Le personnel de l'éducation nationale fait de même en appelant à un rassemblement devant le ministère. Ils réclament notamment une augmentation de salaire et une hausse de la prime de rendement.

Les chômeurs prévoient pour leur part le 6 février un mouvement de protestation devant le siège du ministère du Travail à Alger où ils comptent déposer une plate-forme de revendications. 

Ces mouvements de grogne interviennent à un moment crucial pour le pays où la révolution en Tunisie comme en Egypte est scrutée par le pouvoir qui craint sérieusement une contagion. La toute nouvelle Coordination nationale pour le changement et la démocratie, qui regroupe des mouvements d'opposition et organisations de la société civile, a appelé à une grande marche dans la capitale le 12 février.

Manifestations interdites

Cette coordination, née le 21 janvier dans la foulée des émeutes du début janvier qui ont fait cinq morts et plus de 1000 blessés, revendique la levée de l'état d'urgence, instauré il y a 19 ans, mais surtout «le départ du système».

La Coordination, dont fait partie le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, opposition) s'attend à ce que l'autorisation des autorités pour cette marche soit refusée. Le ministre algérien de l'Intérieur Dahou Ould Kablia avait rappelé dimanche dernier qu'aucune marche ne sera autorisée par les autorités à Alger, dans un entretien au quotidien francophone Liberté. Le ministre a expliqué que l'interdiction des marches étaient justifiée par des raisons de sécurité. 
Le 22 janvier dernier, une manifestation du parti d'opposition RCD, a été sévèrement réprimée par les autorités. Les heurts entre protestataires et forces de l'ordre ont fait une cinquantaine de blessés dont sept policiers.

LeParisien.fr

Partager cet article
Repost0
1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 09:26
Les CRS ont gagné : l'Intérieur renonce à fermer deux compagnies

 

Publié le 31.01.2011, 10h28 | Mise à jour : 22h16

Marseille (Bouches-du-Rhône), dimanche. A l'issu de plusieurs jours d'un mouvement de protestation inédit, les CRS ont eu gain de cause : le ministère de l'Intérieur renonce à fermes les compagnies de Lyon et de Marseille. 

Marseille (Bouches-du-Rhône), dimanche. A l'issu de plusieurs jours d'un mouvement de protestation inédit, les CRS ont eu gain de cause : le ministère de l'Intérieur renonce à fermes les compagnies de Lyon et de Marseille.  | AFP / Gérard Julien

 

 

CRS 1 - Hortefeux 0. Le ministère de l'Intérieur a renoncé à fermer deux compagnies de CRS à Lyon et Marseille, un projet qui avait provoqué une grogne inédite dans les rangs des fonctionnaires concernés. A l'issue d'une réunion avec les syndicats, le ministre a annoncé qu'il avait «décidé de ne supprimer aucune compagnie» de CRS, mais «de redéployer 280 postes de CRS vers des missions de sécurité publique sur le terrain».

SUR LE MÊME SUJET

 

«C'est donc l'équivalent de deux compagnies qui seront prélevées sur les effectifs globaux de 12.000 CRS pour être réaffectés», a-t-il ajouté.

Dans l'après-midi, le directeur général de la police nationale (DGPN), , avait reçu les syndicats et leur avait confirmé que «des pistes de fermeture étaient envisagées» pour les compagnies de Marseille et Lyon. Ce projet suscitait une grogne inédite dans les rangs des CRS, avec une multiplication des arrêts maladie, des actions symboliques et même un début de grève de la faim. Le syndicat Unité police SGP avait annoncé qu'il allait saisir les élus mardi, «par une action» à l'assemblée nationale.

Grève des PV dans le Nord-Pas-de-Calais

Lundi matin, les CRS avaient franchi une étape qui aurait rendu très populaire auprès du public leur mouvement de protestation. Dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Picardie, ils ont en effet limité les interpellations, refusant notamment de verbaliser les automobilistes.

 

Les cinq compagnies mobiles de la zone de défense nord (Nord/Pas-de-Calais et Picardie), soit environ 700 fonctionnaires - qui n'ont théoriquement pas le droit de grève - avaient ainsi entamé une «action de prévention», indiquait Thierry Cauchy, représentant adjoint régional d'Unité police SGP. Concrètement, les unités mobiles faisaient de «l'activité zéro», les compagnies autoroutières n'étant, elles, pas concernées. Les automobilistes étaient arrêtés et se voyaient notifier leur infraction, mais n'étaient pas verbalisés. Dans la lutte contre l'immigration clandestine à Calais, les CRS ne procédaient à aucune interpellation pour le compte de la police aux frontières (PAF).

«Ces dernières années on a perdu 1300 personnes dans les CRS, déplorait Thierry Cauchy. Pour éviter les fermetures, on avait accepté de baisser les effectifs à 140 (agents) théoriques par compagnie. On est en train de brader la sécurité de notre pays». Des fonctionnaires de deux autres compagnies s'étaient joints au mouvement dimanche. Selon Unité police SGP-FO (1er syndicat de gardiens de la paix), la CRS 39 de Nancy s'est mise «majoritairement en arrêt maladie» et à la CRS 35 de Troyes, une quarantaine de CRS se sont fait porter pâles.

Des actions dans toute la France

Le malaise s'était amplifié depuis le milieu de la semaine dernière, arrêts de travail collectifs et grèves de la faim se multipliant contre les projets de fermeture. Un mouvement qui risquait d'entraîner «une paralysie» des services, selon les syndicats de police. Ces actions avaient débuté mercredi dernier à Sainte-Foy-les-Lyon (Rhône), où 70 % des effectifs étaient en arrêt maladie. Samedi, «une centaine de personnes» avaient manifesté devant la CRS 46.

Samedi également, la CRS 54 de Marseille, en mission de sécurité à Paris, avait décidé en assemblée générale d'entamer une grève de la faim. Des CRS en poste à Strasbourg avaient refusé de prendre leur repas dimanche midi en signe de solidarité. A Bergerac, dimanche matin, la sortie de la CRS 17 avait été «bloquée avec le renfort d'élus» pour retarder le départ des policiers chargés d'encadrer le match de football Bordeaux-Nice, à 17 heures. A Perpignan, la quasi-totalité des effectifs de la CRS 58 qui devaient assurer la sécurité du match Arles- - soit 74 personnels sur 84 - s'étaient fait porter pâles samedi.

La mobilisation des fonctionnaires a payé : le gouvernement a reculé. 

 

LeParisien.fr

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 14:44
LE TEXTO DE LA SEMAINE
Ernest-Antoine Seillière, l’ancien président du Medef, s’est vu réclamer 50 millions d’euros par le fisc. Quatorze dirigeants du groupe Wendel s’étaient attribué en douce, en 2007, des actions pour une valeur de 324 millions d’euros. En oubliant de les déclarer comme des salaires. D’où le redressement. Si toutes les grosses entreprises font de même avec les bonus de leurs dirigeants, pas étonnant que les comptes publics français soient autant dans le rouge.

Alternatives économiques, lettre d'information du 28 janvier 2011

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 13:21
Pas d'embellie sur le front du chômage en 2010

 

Logo de Pôle emploi.

Logo de Pôle emploi. (© AFP Jean-Francois Monier)

 

Ebranlée par la crise, la situation de l’emploi a continué de se dégrader en France en 2010, le nombre des demandeurs d’emploi grimpant au-dessus des quatre millions, une tendance que le gouvernement voudrait inverser cette année malgré une croissance poussive.

 

Le nombre de personnes inscrites sur les listes de Pôle emploi, incluant celles ayant exercé une activité réduite en France métropolitaine, a augmenté de 32.600 en décembre, à 4,051 millions, soit une hausse de 5,3% sur l’ensemble de l’année 2010, a annoncé mercredi le ministère du Travail.

Les demandeurs d’emploi n’ayant exercé aucun emploi ont été également plus nombreux : +27.100, à 2,725 millions, soit une hausse de 1% sur le mois et de 3% en 2010. Avec les DOM, le total des demandeurs d’emploi en France se monte à 4,309 millions.

 

Après les deux années de crise 2008-2009- la plus grave depuis la seconde guerre mondiale qui s’était soldée par 500.000 destructions d’emploi- l’amélioration du marché de l’emploi se fait attendre.

En janvier 2010, le président Nicolas Sarkozy avait promis un recul du chômage dans les "semaines et les mois qui viennent" à l’appui d’une "stratégie économique" qui devait "porter ses fruits".

L’été dernier, le gouvernement a revu à la baisse ses ambitions tablant sur un arrêt de la hausse du chômage durant la seconde partie de 2010 et une embellie en 2011.

Finalement, le ministre du Travail Xavier Bertrand a admis mardi que 2010 n’aura pas été "la bonne année" en matière d’emploi.

 

Le ministre, qui dit avoir une "obligation de résultat", a promis mercredi de "mobiliser tous les acteurs de la politique de l’emploi" pour faire de 2011 "une année de baisse sensible du chômage". Il entend cibler les publics fragilisés, notamment "les chômeurs de longue durée ou les jeunes".

La situation de ces catégories s’est en effet dégradée: le nombre de chômeurs de longue durée inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an (intégrant ceux avec activité réduite) a progressé de 252.000 durant l’année 2010 à 1,523 million.

Les seniors de plus de 50 ans en quête d’emploi sont aussi plus nombreux : 757.000 (+16,3% sur un an) et le nombre de jeunes de moins de 25 ans reste élevé à 630.000, malgré un repli de 2,8% sur un an.

"On sort d’un choc absolument majeur, la sortie de la crise n’est pas facile", relève Yannick L’Horty, professeur à Paris-Est.

 

Selon lui, il y a eu "trois âges successifs: une crise financière, suivie d’une crise économique puis d’une crise de l’emploi". Aujourd’hui, "on est en train d’apercevoir le fond du tunnel, l’orage est derrière nous et on constate le dégâts des eaux".

"Un ensemble de signes convergents" vont dans le sens "d’une stabilisation" de la situation de l’emploi, "on est au tournant", estime-t-il.

 

Selon l’Insee, le taux de chômage - qui avait atteint un pic à 9,6% de la population active au plus fort de la crise- s’est stabilisé à 9,3% au troisième trimestre 2010 et devrait décroître légèrement d’ici mi-2011 à 9,1% en métropole. L’Unedic, qui gère l’assurance chômage table sur un repli des demandeurs d’emploi de l’ordre de 130.000 personnes en 2011.

 

Mais, relève Jacques Freyssinet, professeur à Paris I, "il suffit de quelques dixièmes de croissance de plus ou de moins pour faire basculer du positif au négatif" l’évolution du chômage. Il prévoit au mieux le retour à l’emploi de "quelques dizaines de milliers" de chômeurs ce qui reste "extrêmement faible par rapport au stock" des sans emploi.

L’Allemagne mise à part, les autres pays de la zone euros sont logés à la même enseigne: "les politiques de restriction budgétaire freinent la croissance économique" en Europe", souligne M. Freyssinet.

 

Liberation.fr, 27 janvier 2011

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 15:14

Michel Abhervé pour Alternatives Economiques, 23 janvier 2011

La “politique de Gribouille” en matière de formation des demandeurs d’emploi

  •  

On se demande à quoi servent les études : rarement en tous cas à éclairer les décisions publiques. Un nouvel exemple vient de nous être donné à propos des formations des demandeurs d’emploi.

 

Pôle emploi vient de publier, datés de Décembre 2010, les résultats de son enquête “Sortants de formation “ montrant que “Plus de 60% des bénéficiaires de formations financées par Pôle emploi sont en emploi six mois après la sortie de formation” 

Même s’il faut constater que le part des emplois de courte durée demeure importante, mais c’est la la simple traduction de l’évolution de l’emploi, il n’en est pas moins indéniable que le passage par une action de formation améliore significativement le taux de retour à l’emploi de ceux qui en ont bénéficié.

 

L’étude met aussi en évidence les spécificités des actions conventionnées et affirme que ”dans le cadre des formations conventionnées, ce sont les formations les plus longues qui favorisent le reclassement”

On pourrait donc, s’il y avait une logique, s’attendre à ce que les actions conventionnées, dont l’impact est liée à une certaine durée de l’action de formation, se développent ou pour le moins se poursuivent. C’est pourtant juste au moment où cette étude parait que, une nouvelle fois, l’Etat remet en question la possibilité pour les demandeurs d’emploi de suivre ces formations longues.

 

En effet, comme “Les Echos” du 19 Janvier nous en informent, depuis le 1 Janvier 2011, l’ « allocation en faveur des demandeurs d’emploi en formation » (Afdef) n’existe plus, parce qu’une nouvelle fois, l’Etat essaie de refiler le coût de cette allocation aux partenaires sociaux, comme il l’avait tenté l’an dernier.

Pendant ce temps, l’économie immédiate occasionné par cette suspension induit forcément des dépenses ultérieures, puisque les formations qu’il n’est pour le moment plus possible d’engager auraient réduit le temps d’indemnisation de ceux qui auraient du en bénéficier. C’est ce qu’on appelle la “politique de Gribouille”

Il est une autre voie, complémentaire, pour faire des économies : supprimer les études. Comme nul compte n,’est tenu de elurs enseignements, autant ne pas les faire.

 

La présentation de l’étude sur http://www.pole-emploi.org/communication/enqu-te-sortants-de-formation-@/communication/coarticle.jspz?id=5165

L’étude sur http://www.pole-emploi.org/file/mmlelement/pj/fc/37/40/6f/r_et_a19statistiques43506.pdf

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 14:40

 Salaire minimum contre minisalaire

Paru le Mardi 25 Janvier 2011

   MICHEL SCHWERI    
 

Suisse L'initiative fédérale en faveur d'un salaire minimum légal est enfin lancée. Jusqu'alors focalisés sur la défense «des membres cotisants», via les conventions collectives de travail, les syndicats élargissent désormais leur engagement à tous les employés. Et c'est heureux, car environ 400 000 travailleuses-eurs touchent aujourd'hui un salaire inférieur à 4000 francs par mois, soit 9% des salariés. Fixer pour les plus fragiles du marché du travail un seuil intangible relève de la défense intelligente de l'ensemble de la population active.
Car le salaire n'est pas seulement une somme d'argent, certes bienvenue pour vivre de mois en mois. C'est aussi la marque d'un rapport social. Alors que l'économie d'une entreprise ou d'un pays forme un tout, chaque rouage n'est pas égalitairement rémunéré, ni même équitablement. Ainsi, chacun ne profite pas de la même façon de la répartition des richesses pourtant produites collectivement. Quand bien même la production du pays s'accroît, certains salariés gagnent insuffisamment pour boucler leurs fins de mois tout en travaillant à plein temps.
 

La répartition primaire des richesses par les salaires tend même à se dégrader sous les coups des crises financières, économiques et technologiques. Avec l'ouverture du marché du travail et la libre circulation, la population active augmente continuellement mais le socle de chômage structurel aussi. Le plein emploi n'existe plus et la hausse de la productivité aggrave toujours davantage le processus. Il en résulte un approfondissement de la double concurrence des chômeurs envers les travailleurs pour accéder à l'emploi et des travailleurs entre eux pour conserver des places proposées en nombre notoirement insuffisant. Ce contexte écartèle toujours davantage les travailleurs entre la poursuite de leur profit personnel immédiat et la défense de leur intérêt collectif à long terme.

Dans une telle situation, la sous-enchère salariale trouve un terreau fertile et «naturel». Placer le socle intangible d'un salaire minimum obligatoire permet alors de bloquer le mouvement de spirale descendante. Et de concentrer les efforts vers une amélioration des échelles salariales par l'attribution équitable des fruits de la richesse produite.

Cette campagne ne sera toutefois pas simple à mener pour les syndicats. Outre la culture du secret sur le salaire largement entretenue, le pays est partagé par un clivage marqué. Du côté alémanique, la source de l'inégalité salariale est principalement attribuée «aux riches qui sont trop riches», tandis que les Latins s'occupent en priorité «des pauvres qui sont trop pauvres». L'idée d'instaurer un salaire minimum légal est toute neuve en Suisse alémanique, qui représente toutefois la majorité des votants et des cantons.
L'initiative ne doit ainsi représenter qu'un outil dans la stratégie pour faire progresser le débat, qu'elle soit finalement adoptée ou non. Ce sera bien plutôt la présence effective des syndicats dans les entreprises, là où se discute concrètement le salaire, qui sera déterminante.

 

LeCourrier.ch

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 13:31

Publié le 25/01/2011 09:28 | Gil Bousquet

Indemnités chômage : nouvelle donne
Indemnités chômage : nouvelle donne
Indemnités chômage : nouvelle donne
Indemnités chômage : nouvelle donne

Syndicat et patronat ont deux mois pour se mettre d'accord sur le nouveau régime d'assurance chômage. Les entreprises souhaiteraient voir leurs cotisations baisser mais les syndicats privilégient un renforcement de l'indemnisation des chômeurs.

yndicats et patronat ont entamé hier soir un cycle de négociations de deux mois pour définir les conditions d'indemnisation des demandeurs d'emploi. Même si en pleine crise économique, les grandes lignes ne devraient pas être radicalement bouleversées, ce statu quo n'est dû qu'à la forte pression des organisations de salariés.

 

Les organisations patronales (Medef, CGPME, UPA) veulent reconduire la convention entrée en vigueur en 2009 et expirant fin mars et notamment une garantie de baisse des cotisations en cas d'assainissement des finances de l'Unedic. De leur côté, les syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) réclament que les plus précaires soient mieux pris en charge et indemnisés (lire ci-dessous).

Pour l'heure, la marge de manœuvre financière de l'Unedic reste limitée au vu de sa dette de 11 milliards d'euros. Ce fardeau cependant devrait être réduit, fin 2014, à 6,7 milliards d'euros, selon les prévisions de l'assurance chômage qui table sur une baisse du nombre des demandeurs d'emploi d'ici à quatre ans, alors que la crise avait mis à la porte des entreprises un million de salariés supplémentaires.

Les syndicats veulent bien évidemment garder un acquis phare de la dernière convention qui a permis aux personnes ayant travaillé quatre mois de toucher des allocations chômage, alors que le seuil était de six mois auparavant. Plus de 300 000 personnes en ont bénéficié, selon les syndicats.

Le Medef veut baisser les cotisations des entreprises

De son côté, le patronat entend faire son possible pour reconduire la clause qui prévoit une baisse des cotisations le jour où les comptes de l'assurance chômage renoueront avec un excédent, d'au moins 500 millions d'euros sur un semestre dès 2013. Face à la dette de l'Unedic, les syndicats notamment FO et la CFTC refusent toute baisse des cotisations chômage de la part des entreprises car elle ne ferait que fragiliser le système d'indemnisation. Quant à la CGT, elle « préfère indemniser tout le monde et mieux » plutôt que baisser les cotisations.


«Vers un système à deux vitesses»

Marie Lacoste, codirectrice de l'association Avenir Nouvelle Maison des Chômeurs à Toulouse.

Qu'attendez-vous des négociations qui se sont ouvertes hier sur l'indemnisation des chômeurs ?

Nous sommes favorables à un régime Unedic qui ne fasse pas perdre de droits aux personnes. La question est de savoir s'il faut privilégier le montant de l'indemnisation chômage ou la durée. Si parfois, les représentants patronaux présentent le montant comme une avancée, cela se fait au détriment de la durée d'indemnisation alors que les périodes de chômage ne cessent de s'allonger à cause de la crise notamment.

Êtes-vous consultés pendant ces négociations ?

Nous ne sommes malheureusement pas associés à ces réunions qui concernent pourtant la situation des demandeurs d'emploi. Nous avons toutefois des contacts étroits avec les syndicats et surtout avec la CFDT et la CGT.

 

Craignez-vous une baisse des allocations chômage ?

Jusqu'à présent, les demandeurs d'emploi étaient assez bien protégés. Mais le déficit des caisses de l'Unedic et la volonté du patronat de réduire leurs cotisations chômage sont un danger. Aujourd'hui que l'on ait travaillé dix ans ou quinze ans, on a droit à la même durée d'indemnisation. Nous plaidons pour un peu plus de proportionnalité. Le patronat avance comme argument qu'une courte durée d'indemnisation incite les chômeurs à retrouver du travail rapidement. Or, c'est hypocrite, car avec la crise, il n'y a pas d'emploi sur le marché du travail.

Pourquoi dénoncez-vous un système à deux vitesses ?

Ces mesures pourraient créer deux classes de chômeurs : ceux facilement employables qui seront bien indemnisés et les autres (seniors, moins diplômés…) qui tomberont petit à petit dans les minima sociaux (RSA, ASS) à la charge des conseils généraux et non plus de l'état.


Le chiffre : 1 111

euros > Indemnité moyenne. C'est le montant moyen de l'indemnisation versée par l'Unedic aux 2,47 millions de demandeurs d'emplois indemnisés en moyenne 291 jours.


Ce que proposent les syndicats pour les demandeurs d'emploi

Chaque syndicat est arrivé hier avec des propositions concrètes pour faire évoluer les règles du chômage.

Créer des droits rechargeables. Tous les syndicats proposent cette idée qui consiste à créer un compte temps d'indemnisation chômage. Concrètement, les droits acquis à indemnisation non consommés lors d'une première période de chômage pourraient être récupérés et utiliser plus tard lors d'une nouvelle période de chômage. Cela favoriserait le retour à l'emploi permettant au chômeur d'accepter un contrat, même risqué, intérim ou CDD.

Taxer les contrats précaires. L'idée est de moduler les cotisations patronales en fonction de la nature des contrats de travail. Les CDD et intérim seraient plus taxés que les CDI. La recette estimée est de quatre milliards d'euros.

Encadrer les ruptures conventionnelles. La CGT souhaite encadrer et taxer ces ruptures dites à l'amiable dont les chiffres explosent chez les salariés de plus de 58 ans. Le syndicat y voit une façon de contourner l'obligation pour les entreprises de mettre en place des plans sociaux. La recette estimée atteindrait plus d'un milliard d'euros.

 

LaDepêche.fr

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 12:07
Les personnels de l'éducation nationale appelés à faire grève le 10 février

LEMONDE.FR avec AFP | 25.01.11 | 09h59  •  Mis à jour le 25.01.11 | 09h59

 

La FSU, principale fédération syndicale de l'éducation, appelle pour jeudi 10 février les personnels de l'éducation nationale à faire grève, notamment contre les 16 000 suppressions de poste du budget 2011, a-t-elle annoncé, mardi 25 janvier, dans un communiqué.

La FSU "estime que les enjeux nécessitent une réaction unitaire forte et regrette que pour l'instant ses partenaires syndicaux ne poursuivent pas avec elle l'action nécessaire", les deux autres grandes fédérations, UNSA-éducation et SGEN-CFDT, ne l'ayant pas suivie à ce stade dans cette initiative.

Outre la dénonciation des suppressions de poste, la Fédération syndicale unitaire (FSU) demande "un collectif budgétaire qui permettrait d'assurer la prochaine rentrée scolaire dans de meilleures conditions pour les élèves", l'ouverture de discussions sur plusieurs réformes en cours et "l'amélioration des conditions de travail des personnels", notamment les non-titulaires.

Partager cet article
Repost0